lundi 25 mars 2019

Compte-rendu du 78e soir d'Hiver Solidaire 2019

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 24 mars, Abdelilah, Fofana, Hakim, Kader, Michel et Ody ont été accueillis par Solange, Sophie, Damien et Arnaud.

Jean-Paul Belmondo (né en 1933), photographie du tournage 
de «Pierrot le fou», film de Jean-Luc Godard, 1960.
Ce dimanche soir, les arrivées se font en ordre (raisonnablement) dispersé : Kader vers 20h30, puis Abdel (qui a prévenu qu’il dînait ailleurs) plus tard vers 21h30.
Le rendez-vous skype que devaient avoir Damien et Michel dans la soirée pour un logement à Toulouse n’a finalement pas lieu.
Les salades (dont une avocat-pamplemousse) préparées par Sophie sont appréciées en ce début de printemps, tout comme l’omelette aux champignons et oignons ainsi que la purée de patates douces et pommes de terre mitonnées par Solange. Pour le dessert, il reste des gâteaux de la boulangerie Carton et du concert de samedi.
L’ambiance est bonne et la conversation agréable. Nous abordons divers sujets : le concert de gospel de samedi soir qui a visiblement été un franc succès (Ody nous apprend qu’il fait également partie d’une chorale), le passage des gilets jaunes boulevard de Magenta samedi après-midi, un comparatif des règles du foot et du rugby ainsi que des performances de l’équipe de France aux dernières coupes du monde (Fofana est un vrai passionné). Michel, qui a pratiqué le football américain, nous raconte qu’il s’y est fracturé les côtes à plusieurs reprises, mais il est apparemment coutumier du fait (une quarantaine de fractures au cours de sa vie). Kader se demande s’il est souhaitable ou possible de réfréner les élans d’un enfant casse-cou, ou s’il vaut mieux le laisser faire ses propres expériences. Nous dérivons ensuite sur la filmographie de Belmondo, dont Hakim semble être un vrai fan.

La vaisselle, le rangement et le coucher (vers 22h30) s’effectuent de manière fluide, on voit que l’exercice est parfaitement maîtrisé. Comme à leur habitude, Kader et Hakim dorment là-haut.
La nuit, tranquille, est néanmoins ponctuée de quelques inévitables ronflements, dont Ody semble être le principal auteur (aux dires de Fofana, qui l’a enregistré sur son téléphone et nous en fait profiter au petit déjeuner, ce qui donne lieu à diverses blagues).
Le lever est progressif, le petit-déjeuner calme (bien que Kader soit un peu agacé par Hakim), et le départ a lieu vers 8h15, en cette belle journée ensoleillée quoique pas chaude (il fait beau mais pas chaud –attention ceci n’est pas une contrepèterie belge, mais bien entendu nous n’avons rien contre nos amis d’Outre-Quiévrain).