vendredi 28 février 2020

Compte-rendu du 56e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 27 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Clothilde, Laurence, Anne-Sophie, Aubry et Pierre.


La famille nombreuse, Georges Rouault (1871-1958),
technique mixte, 30 x 20 cm,
Toulouse, Fondation Bemberg.
Petru et Roberto étaient là avant 20 heures, les quatre autres se sont égrenés entre 20 heures et 20 h 30.
Chacun s’est affairé à la préparation de la table.
Petru nous a fait dire le Notre Père en roumain avant de dérouler la litanie des bénévoles et de ses amis des Captifs.
Au menu du dîner, très bonne soupe préparée par Laurence, poulet « à l’africaine » préparé par Clothilde, salade de fruits (bananes et pommes) qui ont régalé chacun, plus particulièrement Daniel et Bah qui ont un robuste appétit.
Discussion sans fil conducteur, largement menée par Daniel, très en verve, Bah et Drahmane devisant de façon complice.
Vaisselle devenue très spontanément une affaire quasi exclusive d’hommes, le balayage étant entre les mains de Robert(o) qui s’est parfaitement bien comporté, du début à la fin.
Après une pause cigarette de Petru, extinction des feux vers 22 h 15.
Nuit comme d’habitude sans doute, le départ de Samson vers 6 heures n’ayant réveillé personne d’autre que Petru, parti une heure plus tard.
Petit déjeuner pendant lequel Daniel évoque ses quatre filles et Bah ses très, très nombreux frères et sœurs, tous religieux, lui faisant, seul, exception.
Nettoyage des lieux sans coup férir.
Daniel et Bah sont les derniers à partir, cigarette au bec.



jeudi 27 février 2020

Compte-rendu du 55e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 26 février,Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Virginie, Célestine, Constance et Damien.


La Vierge adorant l’hostie, Jean Auguste Dominique Ingres 
(1780-1867), huile sur toile, 162 x 162,5 cm, Paris, musée d’Orsay
Célestine et Constance étaient engagées pour la première fois sur Hiver Solidaire. 
Merci à vous, les nouveaux bénévoles pour la joie et la simplicité que vous apportez.
Vous renouvelez le sens de notre action commune et solidaire auprès des plus démunis de notre quartier. 
Le dîner préparé par Célestine, Marie France et Virginie a été apprécié par tous. 
J’ai remercié les gars qui avaient rangé la crypte le matin pour la messe des cendres. 
Bah qui a assisté à la messe nous a dit avoir mangé la « chips» comme tout le monde. 
Petru, très volubile a gratifié la tablée d’une double bénédiction, avant et à la fin du dîner. 
Apres une longue tractation à table, Samson a accepté de quitté la crypte à 6 h 15 au lieu de 6 heures. 
Roberto a été soit charmant, soit muet. Dramane discret, Daniel joyeux. 
La soirée était douce et l’extinction des feux s’est faite vers 22 heures. 
J’ai promis un manteau à capuche à Samson qui est parti à 6 heures sous une pluie battante. 
Qui a une parka small ou médium pour Samson ? 
J’ai oublié d’informer les bénévoles et les accueillis que la messe et le dîner Hiver Solidaire, a lieu le dimanche 8 mars à 18 h 30 à l’église.


mercredi 26 février 2020

Compte-rendu du 54e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 25 février,Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Corinne, Sabine, Véronique et Benoît.




Le Combat entre carême et carnaval,
Pieter Brueghel, le Vieux (1528-1569),
peinture sur bois, 118 x 164,5 cm, Vienne, musée d’Histoire de l’art
Nuit de mardi à mercredi, quelques moments. 
Moment de tension à 20 heures, Roberto est de mauvais poil, il refuse de serrer la main de Corinne et l’ignore ostensiblement toute la soirée. 
Moment de réconfort autour d’un délicieux dîner fait d’une soupe aux mille légumes ; nous avons retrouvé carotte, céleri, cumin, potimarron, les 996 restants sont un mystère. Excellent tajine d’agneau, tout le monde apprécie. 
Moment festif au dessert : très bonnes crêpes que chacun recouvre généreusement de confitures maison, abricot, banane-pamplemousse, fraise. 
Benoît discute en espagnol avec Roberto, qui se déride et fait même des compliments aux cuisinières. 
Petru a béni notre repas en citant les prénoms de tous ceux qu’il connaît d’Hiver Solidaire et des Captifs, une vingtaine de personnes actuellement, peut-être une centaine d’ici fin mars... 
Moments de va et vient pendant la nuit, avec un fond sonore qui ressemble au décollage d’un 747. 
Moment de grâce enfin ce matin avec la messe du mercredi des Cendres qui s’est déroulée dans la crypte. Tous ont aidé à la mise en place des bancs, aux rangements et aux nettoyages : Roberto a fait un grand nettoyage du chœur mais il n’est pas resté pour la messe parce qu’elle n’était pas dite en espagnol alors que quand même, le pape est hispanophone (alors on pourrait faire un effort). 
Dramane et Bah sont restés prier avec nous. 
Bah a eu des mots très touchants lorsque nous nous sommes dit au revoir : il a aimé prier avec nous parce que cette communauté si accueillante témoigne d’une vraie foi en Dieu. 
Nous sommes partis après avoir remis la crypte en configuration Hiver Solidaire. 
Il reste un seul paquet de café et 1/2 miche d’excellent pain.


mardi 25 février 2020

Compte-rendu du 53e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 24 février,Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Anne-Laure, Blanche, Roch et Soro.



Nature morte aux fromages, Floris van Schooten (1588-1656), 
huile sur panneau de bois, Collection particulière
Ouverture des locaux à 19 h 45. Bénévoles et accueillis sont arrivés progressivement. 
Nous sommes passés à table rapidement. Anne-Laure et Blanche nous ont régalés, au menu : velouté de patates douces, cabillaud sauce arabiata sur son lit de semoule et en dessert compotée de pomme, fromage blanc accompagné de sablés à la cannelle. 
Le dîner était animé et s’est terminé avec un débat sur la langue française autour de la vaisselle. 
Je vous partage les meilleurs citations de la soirée : 
- «Le français est souple et ouvert à l’intérieur et c’est la contraction qui gêne.» 
- «Pour apprendre le français, chaque matin, manger 4 fromages.» 
Nuit calme avec son lot de ronflements. 
Lever difficile entre 7 heures et 7 h 30. Nous avons quitté les lieux à 8 h 15.

lundi 24 février 2020

Compte-rendu du 52e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 23 février,Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Anne, Alexandre, Arnaud et Éloi.

La Brioche dit aussi Un Dessert,
Jean-Siméon Chardin (1699-1779),
huile sur toile, 47 x 56 cm, Paris, musée du Louvre
Nous sommes arrivés en avance, les clés avaient été récupérées par Arnaud. 
Xavier et Paul sont passés nous saluer et prendre des nouvelles mais ne sont pas restés dîner.
Le temps pour ce dernier de tailler la ciboulette fraîche au-dessus de la salade de betteraves et chèvre et pour Alexandre de réchauffer la blanquette (scène très touchante de voir ces deux cuisiniers à l’œuvre), le couvert était mis par tous et chacun sous la surveillance bienveillante de Petru qui a béni le repas avant que nous ne l’entamions. 
Franc succès remporté par la salade de betteraves à l’exception de Dramane qui ne s’y est pas risqué. Quant à la blanquette et le riz digne d’une publicité ventant l’incollable grain, Daniel y a tellement fait honneur qu’il a déclaré, au moment du partage du financier préparé par la maman d’Arnaud (bravo à la cuisinière), qu’il n’était pas très sucré… 
Les conversations se sont nouées par groupe autour des desserts, des voyages.... Alexandre a échangé en espagnol avec Roberto sur son arrivée, il y a un mois en France et les procédures administratives. Samson est plus discret car il parle essentiellement anglais. Seul Bah, polyglotte, est capable de converser avec tous et orientait Dramane et Samson vers les lieux ouverts pour une douche (Oberkampf). Il semble qu’il faille s’inscrire pour pouvoir en profiter. Petru, lui, avait rejoint les bras de Morphée après la salade et la cigarette du parvis.
Vaisselle en un tour de seize mains et départ des cuistots vers 21 h 45. 
22 heures, extinction des feux. Nuit habituelle. 
Éloi veille sur le réveil à 5 h 45 de Dramane et de Petru jusqu’à leur départ après 6 heures.
Lever après 7 heures pour le reste de l’équipée. Petit déjeuner animé et discussion autour du lait et du sens civique des Anglais.
Il reste une baguette et demie de pain frais, une dizaine de clémentines/mandarines, un camembert, un petit morceau de Comté et beaucoup de fromage râpé.
Il manque la sauce algérienne (attention, ne pas confondre avec l’harissa. Il s’agit d’une sauce rose mayonnaise et piment qu’on trouve dans les kebabs), des fromages blancs. 
Fermeture et départ à 8 h 20, les clés ont rejoint la boîte aux lettres du 5.



dimanche 23 février 2020

Compte-rendu du 51e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 22 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Anne-Marie, Laurent et Pierre.



Effet de neige et de soleil, 1891, Claude Monet (1840-1926), 
huile sur toile, 65,4 x 92,1 cm, NY, The MET
À 19 h 50, Bertrand qui était à la messe du soir a déjà ouvert la crypte et tout le monde s’installe. Seul manque à l’appel Samson qui travaille tard ce soir et qui annonce arriver vers 21 heures. 
Je suis heureux de retrouver Ahmed, toujours aussi jovial et sympathique. Il a décidé de passer les samedis soirs avec Hiver Solidaire à Saint-Vincent-de-Paul, ce qui nous réjouit tous. 
Nous passons à table et dégustons la quiche au saumon fumé d’Anne-Marie. Dramane qui est toujours malade n’avalera qu’un thé et du miel sur du pain. Quant à Petru, je suis surpris de le voir manger une boîte de cassoulet industriel qu’il avait dans sa poche et qu’il a subrepticement réchauffée au micro-onde. Nous continuons le dîner avec des cuisses de poulet, fondue de poireaux et pommes de terre sautées puis les délicieuses pâtisseries individuelles offertes par la boulangerie Carton. 
Les échanges sont variés et très animés. Nous parlons notamment de Lyon, ville chère à plusieurs d’entre nous. Il est 21 h 45 quand nous sommes sur le point de finir la vaisselle et toujours pas de Samson que je contacte par sms. Il répond qu’il a presque fini de travailler et qu’il arrive. Extinction des feux à 22 h 30. J’attends jusqu’à minuit l’arrivée de Samson et le relançant par téléphone et en sortant régulièrement de l’église. Mais rien. La nuit est bruyante en raison des forts ronflements habituels. 
Les levers s’échelonnent ce matin entre 7 h 45 et 8 h 15. Petru part rapidement et Daniel a du mal à se lever. Petit déjeuner copieux. On parle coronavirus, inégalités sociales en Afrique et en Asie, réchauffement climatique... Nous sommes très touchés quand Bah décrit la première fois qu’il a vu la neige. Sa première réaction était de la goûter pour savoir si elle était salée ou sucrée. 
Il est presque 9 heures et tout le monde s’affaire au rangement et au ménage, y compris Ahmed qui est toujours très actif en la matière. Je rappelle à tous qu’il y aura une messe dédiée à Hiver Solidaire dimanche 8 mars avec un buffet commun. Nous partons à 9 heures sonnantes quand nous croisons Samson. Le pauvre avait dormi dehors, côté chevet de l’église car, quand il est arrivé, il n’avait plus de batterie pour nous appeler. Je suis particulièrement triste pour ce rendez-vous manqué.


samedi 22 février 2020

Compte-rendu du 50e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Vendredi 21 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Virginie, Jean-Marc, Davide et Soro.

Rome vue de l’Ara Coeli, André Hebuterne (1894-1992), huile sur toile,
60 x 73 cm, Paris, Centre Pompidou - Musée national d’art moderne
Tout le monde arrive à l’heure, sauf Virginie et Fofana partis chercher les pizzas qui feront office de plat principal. Bertrand passe nous voir mais ne restera pas dîner. 
Après la traditionnelle prière de Petru avant le repas - comparée à une litanie des Saints selon certains, et à la chanson Salut à toi de Bérurier noir selon d’autres - nous passons à table et cette grande table en bois remplie de cartons de pizzas que nous faisons passer des uns aux autres ressemble davantage à un repas de famille en vacances qu’à une soirée Hiver Solidaire classique. Le taboulé est servi en même temps que les pizzas, servies elles-mêmes en même temps que les yaourts, les fruits et les pains au chocolat. Fofana discute avec Soro, tandis que Davide débat en italien avec Roberto de savoir quelle ville est la plus chère entre Rome et Paris, du pétrole caché dans les nappes phréatiques du Vénézuela et de bien d’autres choses que je n’entends pas, trop occupée à parler avec Bah et Samson et distraite par les farces de Petru (resté parmi nous jusqu’à la fin du repas) qui s’amuse à cacher les yaourts sous son pull. 
Ce vendredi soir est un joyeux bazar, et cela a l’air de ravir tout le monde. 
Une pause cigarettes-confidences-débat sur le prix des cigarettes en Afrique sur les marches de l’église s’impose avant de commencer la vaisselle. 
Extinction des feux avant 22 h 15. Nuit paisible et sonore. 
Niveau courses, il manque du piment et du gruyère non râpé !


vendredi 21 février 2020

Compte-rendu du 49e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 20 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Priscilla, Sophie, Nathalie et Charles.



La cigarette, Henri Lebasque (1865-1937), huile sur toile, 54 x 65 cm,
Roubaix, La Piscine, musée d’Art et d’Industrie André Diligent
20 heures sonnantes et trébuchantes, tous attendent l’ouverture des portes. Jean Marc était aussi présent pour faire connaissance avant son engagement du lendemain.
Petit moment de tension pendant la bénédiction, certains des convives restant assis, nous avons rappelé la liberté de chacun de prier ou non, de rester debout ou assis. Cela dit, nous écoutons les prénoms égrenés, en ajoutant les bénévoles du jour. Nous partageons le repas teinte orangée : soupe de carottes-coco, quenelles de brochet accompagnées de riz, deux gâteaux : un aux amandes et l’autre au chocolat. 
Roberto ira se coucher malgré les sollicitations des uns et des autres, il précise avoir déjà dîné.
Petru partage avec nous la soupe puis va dormir.
Conversation sur : les plats préférés, les prénoms et la place de la cigarette dans notre quotidien, d’aucuns se sont rappelé leur enfance au cours de laquelle les parents fumaient en voiture et partout. Samson et Dramane précisent même qu’au Kenya et au Ghana, il existe, dans la rue, des espaces fumeurs et que les jeunes pris en train de fumer hors zone dans les rues peuvent être punis.
Pause cigarette, vaisselle (ambiance sympa) et rangement toujours bien orchestrés.
Dramane était un peu souffrant, il a pris un Doliprane il semblait aller mieux en fin de repas. ( Penser peut être à avoir du Doliprane au cas où).Cependant la nuit, il a beaucoup toussé, se rendant aux captifs ce matin, il tentera de trouver un centre de soins.
Coucher aux alentours de 22 heures .
Départ toujours matinal de Samson et de Petru. Réveil difficile pour Roberto, sinon petit-déjeuner tranquille au cours duquel furent évoquées, par Bah et Dramane, les punitions données par leurs enseignants.
Les portes sont fermées vers 8h 10



jeudi 20 février 2020

Compte-rendu du 48e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 19 février,Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Sabine, Hélène, Pascale et Sylvain.


Dieu le père bénissant, Gérard David vers 1460-1523),
huile sur bois, 46 x 88 cm, Paris, musée du Louvre
Toute l’équipe très ponctuelle est là pour l’ouverture des grilles. 
Le couvert promptement dressé, chacun installe son petit coin. 
Selon son rituel bien réglé, Petru nomme chacun : accueillis, bénévoles, personnes rencontrées aux captifs, une longue liste portée à la prière de notre petit groupe suivie du Notre Père en roumain et en français. Chacun se réjouit d’être ainsi réuni autour de ce repas partagé. 
Soupe de courgette au basilic et vache qui rit, rôti de veau mijoté aux oignons et romarin, légumes de monsieur Vincent rôtis à la moutarde à l’ancienne suivis d’un gâteau au chocolat. Tout le monde se régale, les plats sont soigneusement saucés. Petru redouble de prévenance auprès de chacun et reste avec nous jusqu’à la fin du repas. 
Les captifs étant fermés ce jeudi, Bah et Roberto décident de se rendre au Paris des faubourgs pour se renseigner sur les cours de français et autres formations proposées par l’association. Samson qui a décroché un petit boulot de distribution de prospectus se lève très tôt pour partir à 6 heures. Petru par à 6 h 45 et le reste de l’équipe à 8 heures. 
PS : la brioche vendéenne qui a fait bien des heureux est terminée


mercredi 19 février 2020

Compte-rendu du 47e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 18 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Nathalie, Cédric, Arthur et Éric.


Le Fabricant de rêves, 2008, Thierry Fontaine (né en 1969),
photographie, artiste représenté par la galerie Les filles du calvaire à Paris.
À peine huit heures retentissantes que tout le monde est déjà dans la crypte, un des cuisiniers arrivant quelques minutes plus tard. 
Petru est déjà actif pour la mise du couvert. 
Au menu : soupe aux légumes, plat italien cordon bleu, tagliatelles délicieusement parfumées au pesto et agrémentées de feuilles de basilic, pas de pause fromage, le dessert est directement servi : crumble savoureux (la cuisson des pommes les rendant particulièrement fondantes : travail collaboratif de Cédric et son épouse) et tarte aux framboises vue sur WhatsApp. 
Conversation en espagnol entre Roberto, Cédric et Arthur, pour les autres sujet foot, compétition oblige et religion pendant la pause cigarette. Petru après sa bénédiction est parti se coucher et Daniel après le plat principal. La vaisselle et un grand rangement sont effectués promptement. Le coucher a lieu aux alentours de 22 heures sauf pour Roberto qui étudie encore pendant une demi-heure. 
Réveil et départ échelonné dès 6 heures pour Samson, puis Petru. Bah nous quitte aussi plus tôt (pour un travail). La suite du petit déjeuner s’effectue tranquillement avec Daniel, Dramane et Roberto. Départ de l’église à 8 heures. 
Infos pratiques : 
Bien veiller à ne laisser aucun reste dans le réfrigérateur. 
Il n’y a plus que deux petits fromages blancs et pour le déjeuner. Daniel et Roberto emportent des sandwichs préparés par leurs soins (prévoir peut être des tranches de dinde ou de jambon pour la garniture). 
Il n’y a plus du tout de pain . 
Il reste quantité de fromage râpé.


mardi 18 février 2020

Compte-rendu du 46e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 17 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Magali, Charles et Pierre.


Vers 20,heures sont déjà présents Bah, Daniel, Petru et Roberto, ainsi que Magali et Charles porteurs des nourritures terrestres de ce soir.


Basketteur, Tableau de laine huichol, bois, coton et laine, 300 x 300 cm,
Marseille, musée d’Arts africains, océaniens, amérindiens
La table est mise pour 12 puisque Damien et Virginie sont attendus avec les nouveaux accueillis. Ils sont tous là vers 20 h 30 et, les présentations faites, tous se mettent à table vers 20 h 45. La prière de Petru - qui se rallonge toujours un peu plus avec la litanie des noms ajoutés chaque jour - donne sens au repas qui va suivre. Un velouté plutôt carottes et tomates proposé par Charles, combiné aux deux grands plats de hachis Parmentier préparés par Magali - qui voit avec plaisir que tous se resservent - constitue l’essentiel de ce repas, du moins jusqu’au moment où apparaissent deux grands gâteaux apportés par Charles. 
On pose des questions aux nouveaux ; l’une, interrogeant Dramane sur son pays d’origine, mène à cette jolie réponse: «Je suis un citoyen du monde». Ils connaissent déjà certains des accueillis, ce qui facilite l’intégration. Un des points les plus débattus est de déterminer le plat le plus goûté par les Africains. De l’avis de tous il s’agit du Ttchiké, un plat à base de semoule de manioc additionné de poisson frit ou de morceaux de thon et bien entendu fort assaisonné. 
Après le départ de Damien et de Virginie la conversation tourne autour des sports préférés de chacun, avec Bah féru de basket puisqu’il soutient l’équipe féminine du Mali, championne d’Afrique du basket ball. Nombreux sont ceux qui s’intéresseront le lendemain au match PSG/ Dortmund. 
Pendant ce temps Roberto entretient une conversation animée avec Pierre (qui n’en comprend réellement que la moitié) dans laquelle se mêlent des sujets politiques concernant le Vénézuela (il est partisan de Maduro mais aussi du pape François), l’économie mondiale, le Vatican et ses œuvres, son séjour en Italie. Roberto est sérieux, désireux d’apprendre le français et l’anglais et de trouver un travail, dans le nettoyage par exemple. Il montre sa carte de séjour italienne qui l’autorise à travailler dans ce pays et laisse une copie de son CV. 
À 21 h 30 la table est débarassée et la vaisselle faite par presque tous. Les nouveaux se révèlent tout disposés à participer. Coucher et extinction des feux à 21 h 50. 
Nuit alternant entre ronflements puissants et plages de silence serein. Lever un peu difficile pour la plupart mais l’horaire est respecté. Petit déjeuner calme autour d’une grande brioche donnée par la boulangerie. Départ général à 8 h 10. 
Il n’y a plus du tout de pain. Il manque du Sopalin, des sacs poubelles et des jus de fruits (jus de raisin et pamplemousse seraient appréciés pour changer du jus d’orange). Il reste 1 seul paquet de café non entamé. Il reste un gros gâteau aux framboises qui peut et doit constituer le dessert du lendemain. 
Enfin, des suggestions : faire un soir une raclette et prévoir une grosse brioche pour le petit dèj.

lundi 17 février 2020

Compte-rendu du 45e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 16 février, Ahmed, Bah, Daniel, Petru et Roberto ont été accueillis par Laurent et Éloi.




Saint Vincent de Paul, François Simon (1606-1671), 
Huile sur toile, 81 x 65 cm, Versailles, 
châteaux de Versailles et de Trianon
Tout le monde est à l’heure et nous commençons le dîner, alors qu’il est à peine plus de 8 heures, juste après la bénédiction de Petru. 
Le repas se compose d’une salade de carottes à la marocaine, de deux poulets rôtis de 1,5 kg chacun engloutis en un rien de temps accompagnés d’un assortiments de légumes du potager de M. Vincent et d’une crème au chocolat maison (en plus de quelques tartelettes de chez Carton qui restaient au réfrigérateur). 
Les discussions tournent autour du « métier » de prêtre, des études de droit et des très grandes fratries. Parmi nous, chacun appartient à des familles de 6, 7 ou 8 enfants. Je suis le seul, atypique, à n’avoir qu’un frère. 
Inévitablement, nous parlons de sport. Petru ira se coucher avant la fin du dîner. Grâce à Bah qui joue les interprètes, nous essayons de communiquer avec Roberto qui est doux, reconnaissant et plein de bonne volonté.
Vaisselle puis extinction des feux à 10 heures moins le quart. La nuit est toujours aussi ronflante. Lever à 7 heures, Petru part immédiatement. Le petit déjeuner est calme ; nous discutons des parties interminables mais agréables de Monopoly ou de Uno chaque jour aux Captifs. 
Départ à 8 heures. Rien ne manque en approvisionnement.


dimanche 16 février 2020

Compte-rendu du 44e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 15 février, Ahmed, Bah, Daniel, Grégory, Julien et Petru ont été accueillis par Agnès, Muriel, Soro et Pierre.


Dame dans l’escalier, 1825, 
Caspar David Friedrich (1774-1840)
Huile sur toile, 73,6 x 52 cm, 
Pommeranian State museum
À 20 heures, tout le monde est là ; Petru m’aide gentiment à porter mes sacs, mais fait une chute dans l’escalier, rien de grave, heureusement. 
Tous sont là au repas, avec deux invités spéciaux : Johnson et Ahmed, qui lui reste coucher ; il faut croire que l’ambiance est vraiment sympa chez nous ! 
Dîner composé d’une soupe de chez Carton (la vendeuse était toute contente de ne pas avoir à jeter cette soupe de légumes qui a vraiment un goût maison !) Soro avait cuisiné un délicieux ragoût au thon, sardines et légumes, accompagné d’ignames, je n’en avais jamais goûté ! 
Puis dessert composé de pâtisseries de chez Carton. On discute du coronavirus, de la formation de Pierre en propédeutique à Paray le Monial, de la dépénalisation de la drogue, etc. 

Ambiance détendue et amicale. Nuit tranquille. 
Dimanche matin, petit déjeuner agrémenté de viennoiseries Carton (décidément très généreux !); on traîne un peu, et on quitte les lieux vers 9 h 30, c’est dimanche. 
Il reste du pain d’hier, une brioche Carton, des restes du ragoût de Soro ; et quelques pâtisseries dans le frigo.



samedi 15 février 2020

Compte-rendu du 43e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Vendredi 14 février, Ahmed, Bah, Daniel, Grégory, Julien et Petru ont été accueillis par Cédric, Arthur, Éloi et Bernard.



Après 10 minutes de recherche active des clés (et du code du presbytère), la crypte est ouverte ! Chacun s’installe ou met le couvert. Le dîner commence vers 20 h 30, après la bénédiction de Petru. Tous feront honneur au repas : soupe, riz-viande blanche saucée, fromage et marbré expérimental. 

L’Amour sacré et l’Amour profane, Titien (vers 1489-1576), 
Huile sur toile, Rome, galerie Borghèse.

Johnson, qui est avec nous pour la soirée, converse avec Bah, qui lui répond en bambara. À l’autre coin de la table, il est question -entre autres- d’ouverture de gymnases pour parisiens actifs, de célibat des prêtres, de résidence senior, des résultats du PSG, du mystère de l’amour. L’arrivée du gâteau est l’occasion d’un long débat italiano-hispanico-franco-culinaire sur le beurre doux, salé, blanc et la margarine. Roberto a même confié à Cédric sa recette favorite pour un dessert à faire pour une prochaine soirée. 
La vaisselle à laquelle tous participent (Petru est parti se coucher pendant le repas) est l’occasion d’une discussion sur le scoutisme, Bah demande s’il s’agit de Black Blocks ou de jeunesses révolutionnaires. 
Extinction des feux à 22 h 30, et nuit paisible, bercé par le ronronnement de quelques chaudières, et de la sonnerie du réveil de Roberto à 4 h 30. 
À 7 heures, le lever prend son temps, si bien qu’on passe à table à 7 h 30. Nous avons la joie d’accueillir Ahmed pour le petit déjeuner, passé «retrouver ses amis», ce qui ne semble pas ravir Daniel : une pénurie de café devient alors la source d’un débat houleux. La tension passée, on finit de se rassasier, alors que Petru est déjà parti vers d’autres horizons. 
Vaisselle, rangement, et à 8 h 30 tout le monde dehors : Bah, Roberto, Ahmed et Éloi continueront ensemble pour aller visiter l’église Saint Laurent («Marie est la plus belle femme du monde» selon Ahmed), et le week-end peut commencer sous le soleil. 
Il manque : café, lait.


vendredi 14 février 2020

Compte-rendu du 42e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 13 février, Ahmed, Bah, Daniel, Grégory, Julien et Petru ont été accueillis par Sabine, Marie-Christine, Élizabeth, Jean-Baptiste et Bertrand.

Réunion d’amis, vers 1640, Eustache Le Sueur (1616-1655)
Huile sur toile, 136 x 195 cm, Paris musée du Louvre.
Au dîner, soupe de légumes, Parmentier de saumon aux patates douces et fondue de poireau (original et « exotique » d’après Daniel), financiers (qui finiront d’être dévorés le matin) et compote de pommes maison. Il faudrait refaire le plein de café et de lait. 
La journée avait commencé avec le petit déjeuner de départ de Julien, Grégory et Ahmed. Ahmed qui a visité les lieux la veille (dans le 12e) est ravi. Il nous décrit un appartement de plusieurs étages dont un étage avec une famille ayant de jeunes enfants et un autre où ils seront logés. Ils pourront y rester la journée avec 3 repas par jour. Aux dernières nouvelles de jeudi matin il est encore très content. 
Le soir nous rencontrons Roberto qui est vénézuélien. Il a commencé à se faire connaitre auprès de nos amis d’hiver solidaire Notre Dame de Clignancourt qui n’avaient plus de place. Il parle espagnol et italien et a la ferme intention d’apprendre le français et de trouver un travail dès que possible. Il note avec application toutes les règles de vie (notamment « respect de soi », « respect des autres » et « respect des lieux ») et montrera dès la première soirée qu’il les a bien intégrées. 
Au début de la soirée Petru s’affaire, lui aussi avec beaucoup d’application, à noter les noms de toutes les personnes présentes, épaulé de Virginie qui lui rappelle avec patience qui est qui. La nuit fera son œuvre puisqu’il a bien retenu certains noms. Après un mot d’accueil de Damien et la réponse de Roberto qui exprime sa joie d’être là (révisez votre espagnol et italien puisqu’il faudra prendre la suite de Jean-Baptiste pour les futures traductions !), Petru égrène les noms des amis présents et absents lors de la bénédiction (y compris ceux partis le matin et ceux de l’équipe des Captifs). Puis il partage une soupe avec nous, tout en nous vantant les mérites de la soupe et du café instantané distribués par l’armée du salut avant d’aller fumer dehors loin du détecteur de fumée des toilettes. 
Puis les conversations se poursuivent en franco-italo-espagnol tandis que Daniel devise notamment sur les différents accents en Chine. Roberto et Bah parlent beaucoup comme de vieux compères. Nuit bruyante (pourtant Daniel nous avait garanti que les ronfleurs avaient quitté les lieux !), ponctuée par un réveil qui a sonné «très tôt» : les escalators ont en effet l’avantage d’être un lieu relativement « confortable » (!!) pour dormir, mais ils ont l’inconvénient de se mettre en route à 5h00 du matin donc il vaut mieux faire sonner son réveil à 4h30 lorsqu’on n’est pas à l’abri de la crypte... 
Le soir comme le matin, tout le monde s’affaire à la vaisselle et au balai : on sent bien qu’on a perdu en technicité avec le départ de Grégory mais le cœur y est !

Compte-rendu du 41e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 12 février, Ahmed, Bah, Daniel, Grégory, Julien et Petru ont été accueillis par Blanche, Pascale, Benoît et Soro.


la soupe japonaise, 1806, anonyme,
ukiyo-e 浮世絵
estampe japonaise,
Paris, Bibliothèque nationale de France (BNF)
Damien et Laurent viennent annoncer à toute l’équipe que la SIAO propose à Ahmed, Grégory et Julien une place dans un centre d’hébergement d’urgence dans le 12e arrondissement. Ils sont invités à rejoindre ce nouveau logement dès aujourd’hui. 
Benoît qui a passé deux ans au Japon nous régale d’une spécialité locale : un bouillon aux radis blancs. Blanche nous a préparé deux grandes casseroles de pâtes au pesto et mozzarelle qui ont beaucoup de succès, et pour le dessert Benoît apporte un délicieux far breton. 
Le repas et la soirée sont très agréables. 
Au moment de la vaisselle alors que certains se préparent pour la nuit et que Blanche, Soro, Pascale, Bah et Ahmed s’activent, Soro fait observer avec beaucoup sagesse et de gentillesse : « Ce sont les bénévoles qui font la vaisselle, ça a changé ça, ce n’est pas normal ça». 
Nous faisons le point sur les provisions : il n’y plus de lait ni de jus d’orange. 
Après l’infusion, chacun essaie de trouver son sommeil au cours d’une nuit plutôt bruyante. 
De bon matin alors que Petru est déjà parti travailler, Ahmed, Grégory et Julien s’activent pour faire leur bagages, nous accueillons Corinne, Véronique, Virginie, Olivier, Bertrand et Damien venus leur dire au revoir. Croissants, pains au chocolat, pains aux raisins, c’est un petit-déjeuner copieux et joyeux pour commencer cette journée. Nous quittons la chapelle à 8 h 30.