jeudi 29 mars 2018

Compte-rendu du 85e et dernier soir d'Hiver Solidaire 2018 !

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 28 mars, Cédric, Guillaume, Jean-Baptiste  & Frédéric ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Souleymane, Umberto et Yannick.




La Cène, André Derain (1880-1954), 
Huile sur toile, 288 x 227 cm,
Chicago, The Art Institute of Chicago
« Arrivée échelonnée des accueillis(à l’exception d’Alain)jusqu’à 20 h 30 dans une ambiance exceptionnelle liée pour une part à la perspective d’une dernière soirée ensemble et d’autre part au récital de piano donné dans l’église. 

Davide puis Pierre de V. nous rejoignent quelques instants, l’un pour échanger avec Umberto sur ses projets de voyage en Espagne, l’autre pour partager des chocolats de fin d’Hiver Solidaire.
Repas préparé par Cédric et Guillaume qui participent pour la première fois à Hiver Solidaire. Leur délicieuse blanquette de veau ne résiste pas aux assauts répétés de la tablée. Repas tranquille qui prend un peu de rythme avec l’arrivée d’Alain qui nous rejoint juste à temps pour partager le gâteau au chocolat. 
Moussa se couche tôt. Umberto profite de la fin du concert et de la nef de l’église encore ouverte pour répéter les morceaux qu’il interprétera jeudi avec Laurence à l’occasion de la Célébration de la Sainte Cène (19 h). 
Extinction des feux vers 23 h. Nuit calme. Ouverture de la grille à 7 heures pour accueillir l’assistante sociale qui doit accompagner Moussa à la Préfecture de Versailles… alors qu’il y est allé seul la veille ! Ce malentendu désespère Soro…

Dernier petit déjeuner joyeux. Luxe inestimable : livraison de croissants à 7 h 30 par Anne-Laure. Les accueillis comme les bénévoles lui renouvellent leurs remerciements. 
Arrivée de l’équipe nettoyage à partir de 8 heures (merci à Corinne, Barbara, Sabine, Pierre M. et Pierre de V.). 

Bonne fin de semaine et joyeuses fêtes de Pâques ! »

mercredi 28 mars 2018

Compte-rendu du 84e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 27 mars, Éric, Christophe, Alexis  & Grégoire ont accompagné Moussa, Soro, Souleymane, Umberto et Yannick.

Carte du continent africain, Alexandre Lacovlev (1887-1938),
Fusain, Hauteur 215 cm,
Paris, musée du quai Branly - Jacques Chirac
«Tous arrivent entre 20h et 20h20, sauf Alain. 
Les informations le concernant sont contradictoires. Il a prévenu Yannick de son absence, mais a aussi dit à Soro et Souleymane qu’il serait peut-être là. Un nouveau message lui est laissé, mais il ne viendra pas. 

Mathilde nous ravitaille, Corinne et Pierre passent saluer l’assemblée. Début sympa d’une soirée très agréable, as usual. Dîner excellent (salade / pâté de Pâques (spécialité berrichonne), bœuf carottes mitonné, gâteau au chocolat / crème anglaise), as usual aussi. Merci aux cuisinières et cuisiniers présents, à la belle-mère d’Éric auteure du plat mijoté - qui a voyagé depuis Angers - et à Pauline qui a confectionné le gâteau. 
On parle un peu de tout, ensemble puis en petit groupe. Notamment, système éducatif cubain et voyages avec Umberto, influence sri lankaise dans la restauration avec Yannick, rétrospective d’HS 2018 avec Souleymane, Afrique avec Soro, foot avec tous. Moussa se couche le premier. Suit Soro qui traîne un mal de tête qui s’évanouira dans la nuit. 
La soirée s’étire un peu. Yannick nous dit qu’il ne part plus dans le sud comme envisagé la semaine dernière. Il reste à Paris à priori dans une colocation dans le 12e. Umberto révise des partitions. Souleymane téléphone. Extinction des feux à 23 h 20. 
Réveil à 7 h. Échanges au petit déjeuner autour du surf au Sénégal et de la géographie de l’Europe et de l’Afrique. Départ à 8 h. On se dit au revoir. 
Reste assez de fromage pour ce soir. »

mardi 27 mars 2018

Compte-rendu du 83e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 26 mars, Véronique, Aubry, Thomas & Pierre ont accompagné 
Alain, Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.


Le Sacré-Cœur, 1916, Maurice Denis (1870-1943), huile sur toile, 
114 x 122 cm, Saint-Germain-en-Laye,
musée départemental Maurice Denis
« Vingt heures devant Saint-Vincent-de-Paul, il fait encore jour et la température est douce. 
Fin de l’hiver, et d’Hiver Solidaire aussi bientôt... 
Nous sommes dix autour de la table, Soro, Moussa, Souleyman, Umberto, Yannick, Alain et nous quatre Pierre, Thomas, Aubry et moi. 
Ambiance chaleureuse, discussions animées par petits groupes. Alain a vécu beaucoup de vies professionnelles ou du moins a-t-il un avis et des histoires à raconter dans des domaines très variés pendant que nous dînons de soupe, canelloni ricotta-épinards et fromage blanc-coulis de fruits rouges. 
Pas mal de bruits autour de la table, nous mettons du temps à entendre les appels de Laurence. Elle nous rejoint, sa partition à la main : l’heure musicale peut commencer. Umberto et elle répètent une partie de la Passion selon saint Matthieu de Bach et nous les écoutons, émus et recueillis. Un moment inoubliable pour moi. 
Départ à regret et sur la pointe des pieds de Thomas et Pierre, suivis d’Alain. Laurence partira un peu plus tard après une dernière repet’, à la demande d’Umberto. Impossible d’enregistrer avec mon téléphone pas si smart ; rien n’aurait su rendre le charme exceptionnel de ce ‘concert’, l’application d’Umberto, transformé. 
Extinction des feux après 23 heures. Nuit calme, départ à 8 heures sous la pluie. 
Il n’y a plus du tout de café mais assez de beurre pour une deuxième campagne Hiver Solidaire. Il faudrait un pain de mie pour le matin, la quantité de pain mangé le soir étant hautement variable. »

Compte-rendu du 82e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 25 mars, Laurence, Sabine, Henri & Bernard ont accompagné 
Alain, Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.


Deux anges musiciens, 2017, Philippe de Champaigne (1602-1674), 
huile sur toile, 147 x 114 cm, Paris, musée du Louvre
« Avec un référant suppléant inexpérimenté et un tout nouveau bénévole accompagnant, la soirée promettait quelques petites surprises et anicroches. 
Cela débuta par un retard dans la récupération des clés et se poursuivit par une situation impromptue avec un invité surprise d’origine germanique qui finalement trouva une solution alternative pour la nuit (les tractations furent grandement facilitées par l’Allemand irréprochable d’Henri). 
Laurence chargée de ses marmites et autres casseroles trouva ensuite porte close et peina pour tardivement réussir à entrer dans l’église. Pour finir, des retards parfois importants de certains accueillis ont été constatés. Bref, tout ne fut pas aussi fluide qu’espéré. 
Mais grâce à Laurence et Sabine qui avaient concocté un repas largement apprécié de tous (salade au quinoa en entrée, chili sin carne en plat de résistance, fromage et salade de fruits pour finir) et à la bonne humeur générale, le dîner fut un bon moment de convivialité. Les discussions variées furent animées et l’ambiance amicale, sereine et chaleureuse. La participation peu ou prou de tous, a aussi été un vrai motif de satisfaction. 
Nous avons eu la joie d’écouter en fin de repas, Umberto au violon et Laurence au chant pour quelques portées d’un opus de Bach merveilleusement interprétées. 
Moussa est enfin arrivé à la sortie des bénévoles en charge du repas, obligeant Laurence à revenir sur ses pas pour lui agrémenter aux mieux les petits restes du dîner. 
Pendant que Soro révisait son français, que Soulymane passait ses appels et que d’autres s’éclipsaient pour la dernière cigarette de la journée, les préparatifs du coucher se sont organisés. Les lumières furent éteintes vers 22 h 30. 

Nuit calme et sans surprise, réveil à l’heure, petit déjeuner en ordre dispersé, ablutions matinales plus ou moins poussées et après les ultimes rangements, départ pour les derniers, fermeture des portes et dépôt des clés rue de Belzunce à 8 h 15. 
Nous espérons que rien de grave n’a été omis et que nos successeurs trouveront les locaux dans un état de propreté acceptable.»

samedi 24 mars 2018

Compte-rendu du 80e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Vendredi 23 mars, Juliette, Marine, Clémentine, Bertrand & Bernard ont accompagné Moussa, Soro, Umberto et Yannick.

La parabole des talents, 2017, 
Annette Gandy Fortt 
(artiste américaine née en 1944).
« Préambule :
Je passe 5 minutes chez moi avant d’aller chercher les clés de la crypte.Mon fils aîné me raconte, très enthousiaste, que Soro et Damien sont venus dans sa classe l’après-midi pour raconter l’odyssée de Soro à travers désert, mer, montagne et autres «aventures» plus ou moins dramatiques, ponctuée d’une belle rencontre en Libye. Ses frère et sœurs sont admiratifs devant tant de détermination. Puisqu’il s’agit visiblement d’un héros, la petite me demande : «mais alors, Zorro existe vraiment ?».
À notre arrivée nous retrouvons les sourires habituels. Les échanges tournent autour de la marine (Yannick raconte ses souvenirs d’enfance près de la caserne), des attentats, de la musique, et ce n’est que le lendemain au petit déjeuner que nous aborderons le sujet football. À part Moussa, Yannick, Soro et Umberto participent aux échanges.
Nous reparlons aussi avec Soro de son expérience face aux enfants l’après-midi dont il a l’air très content. Il leur a expliqué qu’ils avaient beaucoup de chances d’aller à l’école. Il rit lorsque je lui rappelle qu’un des enfants a répondu qu’au contraire il avait de la chance de ne pas avoir d’école dans son village. Puis, assez grave, il répète à plusieurs reprises «j’ai mal de ne pas être allé à l’école».
À la fin du repas nous allons assister dans l’église avec Umberto à la deuxième partie d’un magnifique concert dont les notes lointaines avaient déjà égayé notre début de repas.
Les convives se régalent en mangeant la soupe, les boulettes de poulet au riz et à la tomate et ... le délicieux riz au lait qui ravira Umberto au dîner et petit déjeuner. 

Dernier témoignage qu’on m’a proposé de raconter dans ce compte-rendu : il y a une semaine, une trentaine de servants et servantes ont passé un moment dans la crypte pour la remise des cordons. L’évangile était la parabole des talents. Le père Derek a improvisé en prenant le violon d’Umberto qui se trouvait derrière lui pour donner un exemple de personne qui avait un talent et leur demander de réfléchir à leurs propres talents. Puis les échanges ont «dérivé» sur Hiver solidaire et les enfants ont multiplié les questions et propositions d’aider («y-a-t-il une liste de choses qu’on peut leur donner en les rapportant de chez nous»?). Nous avons dû leur expliquer qu’ils ne pouvaient pas aller dans le quartier et proposer à toutes les personnes qui en avaient besoin de venir dormir à Hiver Solidaire mais ils pouvaient en revanche parler avec eux et leur sourire. Ils sont donc repartis déterminés à apporter leur petite contribution à cette aventure qui semble porteuse de tant de fruits dans la paroisse et le quartier ! »

vendredi 23 mars 2018

Compte-rendu du 79e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 22 mars, Charlotte, Natacha, Henri & Arnaud ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Umberto et Yannick.


La Manifestation, 1893, Félix Vallotton (1865-1925), Estampe,
Paris, Bibliothèque nationale de France (BnF)
« Tout le monde est à l’heure au rendez-vous. 

Au menu du dîner : Soupe de courgettes et kiri, lasagnes légumes-poulet-fromage, fromages et salade de fraises et menthe / citron. 
Tous les convives ont trouvé une fois encore le repas délicieux et se sont régalés. 
Ambiance gaie, conviviale et détendue, conversations diverses par petits groupes : succès de la grève ? Importance des manifestations ? Constats de traces de dérapages violents... 
L’égalité hommes/femmes & le congé paternité.....Après la corvée de vaisselle, Umberto nous a fait le cadeau de plusieurs morceaux connus au violon : Piaf, Ave Maria etc. Un régal, quel talent ! 
Tout le monde est en forme et discute jusqu’à 23 h 30. 
Nuit sans problèmes à partir d’une extinction des feux vers 23 h.
Réveil à 7 h, sauf Moussa qui avait besoin de partir avant 7 h ; petit déjeuner, ménage et fermeture à 8 h. 

Provisions : on note la fin de la plaquette de beurre et la fin des fromages blancs, il reste encore du fromage ...»

Compte-rendu du 78e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 21 mars, Laurence, Brigitte, Corinne & Arnaud, ainsi que Patrick, Izabella, Rebecca, Steve, Damien et Myriam, ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Umberto et Yannick.

LA photo
« Soirée festive autour de l’exceptionnel repas composé d’une soupe verte et fraîche selon la recette secrète de Laurence, du fameux et réjouissant Attieke ivoirien (prononcer Attssiéké en appuyant sur le tss) préparé par Izabella : semoule de manioc, poulet grillé, sauce parfumée, sauce pimentée au piri-piri — un régal ! — pour terminer avec le fabuleux flan coco au caramel et gâteau au chocolat de Brigitte. 
Il n’en est pas resté une miette. Les quinze convives ont en outre partagé une conversation aussi joyeuse qu’animée. 
Après la photo de groupe expertement dirigée par Myriam, Umberto nous a régalés de quelques morceaux de violon, toujours aussi émouvants, et une chose entraînant l’autre, c’est un peu avant minuit que nous avons éteint les feux. 
Nuit calme, petit déjeuner opulent lui-aussi pour rester dans le ton avec baguette fraîche et croissants du boulanger. 
Il fait grand jour quand nous partons. »

mercredi 21 mars 2018

Compte-rendu du 77e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 20 mars, Juliette, Alexis et Grégoire ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Umberto et Yannick.



Le chef d’oeuvre inconnu (Honoré de Balzac), 
1931, Pablo Picasso (1881-1973), Manuscrit,
Paris, musée national Picasso
«Tout le monde arrive à peu près à l’heure. 
Sulyman est comme prévu absent.
Soirée enjouée. Plusieurs foyers de discussions, éclectiques : on parle littérature, météo, politique, charge mentale, housse de couette, assainissement de l’eau, Puy du fou...
Umberto nous gratifie de quelques morceaux alertes, qui font écho au concert en répétition dans l’église.
Le dîner - soupe, pâtes au thon, fromage, gâteau au chocolat - fait l’unanimité. Aucun reste. Merci à Juliette et à ses jeunes cuisinières.
Après leur départ, cigarette digestive avec Yannick. HS fini, il veut quitter Paris pour le sud où il semble assez sûr de trouver du boulot (il est conducteur de camion hydrocureur).
En bas, Soro révise ses cours de français. Moussa s’est couché. Autour d’une tisane, Alain évoque les quelques jours qu’il vient de passer en Vendée pour voir ses deux fils. Pas évident. Bien qu’il n’ait pas d’expérience dans ce secteur, il nourrit l’espoir de travailler dans la finance, dans des fonctions de back office. Pour ce faire, il veut continuer à se former. Il loue l’action de HS, le fait que ça lui a permis de sortir de l’isolement. On lui dit que ces soirées enrichissent tout le monde.

Extinction des feux à 22 h 45.
Réveil à 7 h. Petit-déjeuner sympa. On sent toutefois poindre l’inquiétude de l’après HS. Départ à 8 h. Avec Moussa et Soro, nous nous rendons directement au foyer Camara où ils ont rendez-vous à 8 h 30.
Il reste du fromage. Soro serait preneur de clémentines. Il n’y a plus du tout de café (la cafetière remarchant, du café moulu sera apprécié). Manquent aussi beurre, sopalin et une confiture. Et peut-être aussi quelques gâteaux secs ou des biscottes pour le petit déjeuner quand le pain vient à manquer comme ce matin.»

Compte-rendu du 76e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 19 mars, Camille, Christophe et Pascal ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.

Rythme mécanique, 1937, 
Georges Ducenne,
dit Pierre Hodé (1889-1942), 
huile sur toile,
Cholet, musée d’Art et d’Histoire
«À noter : il faudrait du café en poudre et un pot de confiture.
Dîner encore une fois de très bonne qualité.

Les conversations ont portées sur l’ancienne activité de notre nouvel invité qui était avant dans la voirie et nous a présenté la technicité des camions.
Par ailleurs, Soro nous a formé à la mécanique des voitures en nous expliquant tout le fonctionnement.

Discussion aussi très intéressante sur le système de l’éducation nationale par Christophe.

En résumé un dîner très instructif
La nuit sans problème et réveil de tout le monde vers 7 h.»

lundi 19 mars 2018

Compte-rendu du 75e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 18 mars, Sabine, Antoinette, Tancrède et Stéphane ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.


Crêpes, Pieter Aertsen (vers 1508-1575), huile sur panneau, 
169,3 x 87 cm,
Rotterdam, musée Boijmans Van Beuningen
« On a vu Soro, Humberto et Yannick, les autres étant annoncés manquants ou partis dans d’autres directions. 
Quelques bons échanges : soro qui cherchait le mot « boîte d’interim », impressionné par un ami français qui a trouvé du travail du jour au lendemain. 
Humberto qui fait un projet de concert avec la violoniste du concert svp de samedi (il la connaissait). 
Yannick qui a une coloc en vue. 
Très bon dîner, avec bouillon, bœuf bourguignon et pour finir, nos amis ravis de faire sauter des crêpes.»

Compte-rendu du 74e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 17 mars, Sarah, Muriel, Nathalie et Bernard ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.


Sans titre, 1969, Mark Rothko (1903-1970), 
106,2 x 116,7 cm,
Chicago, The Art Institute of Chicago
« Arrivée au compte- goutte ou compte - flocon vu la météo du soir. Bernard arrive en même temps que moi, suivi de Souleyman et Umberto qui se mettent rapidement au chaud. Muriel et Sarah les rejoignent également. Je patiente avec Laurent venu apporter des chaussures pour Moussa qui arrive peu après ainsi que Yannick dont je fais la connaissance. Moussa est ravi des chaussures. J’attends encore Soro accompagné des airs mélodieux du violon : Umberto jouant à « l’étage ». 
Soro n’arrivera que vers 20 h 30 après avoir prévenu par téléphone Souleyman. L’ambiance était chaleureuse et sympathique avec de multiples sujets de discussion surtout en cercles éclatés, ce qui permet peut être à certains d’être plus à l’aise. Thème orange du diner : soupe potiron, citronnelle, lait de coco avec dés de mimolette vieille à picorer, pot au feu avec carottes et autres légumes,crumble et clémentines en dessert. 
Coucher rapide de Soro, le temps que je raccompagne Muriel et Sarah, la vaisselle est déjà en route. Moussa ressort de son sac de couchage pour mettre la main à la tâche. Souleyman semble fort occupé à ranger ses affaires. Coucher vers 22 h 30 et extinction des feux à 23 h, après les derniers résultats de foot échangés entre Yannick et Souleyman. 
L’heure supplémentaire de sommeil accordée le dimanche ne semble pas nécessaire à tous : dès 7 h 15 , certains s’activent. Réveil et départ échelonné jusqu’à la fermeture des portes de l’église à 8 h 50. 
En ce qui concerne l’intendance : il y a de l’essuie-tout et l’ampoule dans les toilettes a été remplacée, merci à Jean Michel . 
Il reste un peu de café dans le frigo ainsi qu’un paquet en réserve. La cafetière s’est révélée être de bonne volonté. 
Les clémentines ont un vrai succès ainsi que les yaourts .»

samedi 17 mars 2018

Compte-rendu du 72e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 15 mars, Olivier, Henri et Clément ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.

Groupe d’habitations à bon marché de la Ville de Paris,
Raoul Brandon (1878-1941), architecte,
héliogravure, 316 x 448 cm,
Paris, musée d’Orsay
« Moussa, Umberto et Soro sont arrivés à l’heure. 
Yannick nous rejoint vers 20 h 20 tandis que Souleymane n’arrive que vers 20 h 40 une fois notre repas commencé. Pas vraiment d’explications pour ce retard. 
Au menu du dîner : variété de crudités, saucisses de Morteau avec purée de pois cassés, fromages et gâteaux (du Maître pâtissier Picard). 
Avons eu la visite de deux bénévoles chargés de vérifier les approvisionnements de fonds : du lait a été acheté. Je précise que ce matin, il semble indispensable de racheter quelques rouleaux de sopalin dont il ne reste plus qu’une fin de rouleau. 
Ambiance agréable et détendue, conversations principalement axées autour du foot puisque Souleymane n’était vraiment qu’au 1/3 avec nous et au 2/3 connecté à son multiplexe d’informations sportives pour suivre tous les matchs importants de la soirée. Cela m’a fait plaisir de constater que Moussa avait un peu progressé dans sa faculté d’expression et de compréhension du français. Un régal d’avoir la nouvelle compagnie de Yannick (que nous avons récupéré d’Hiver Solidaire désormais fermé de Saint Éloi dans le XIIe). Yannick est gai, souriant et heureux du support d’Hiver Solidaire, il «rend grâce», c’est franchement sympa de l’avoir parmi nous. Il était heureux hier de nous annoncer le succès, a priori, d’une démarche auprès de la Maire de Paris pour obtenir un logement social. Il n’a pas vraiment souhaité répondre à nos questions sur «son histoire», je le comprends, c’est vrai que c’est la rançon du succès de HS auprès des paroissiens = très nombreux bénévoles et les accueillis peuvent parfois être las de répondre toujours aux mêmes questions.... 
Nuit sans problèmes à partir d’une extinction des feux vers 23 h 00 ; beaucoup de vacarme (nombreuses discussions / altercations de personnes assez imbibées je pense) à l’extérieur du côté des troquets près de l’église, qu’on entend par la fenêtre de la crypte qui était restée ouverte. Réveil à 7 h, petit déjeuner, ménage et fermeture à 8 h. »

Compte-rendu du 73e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Vendredi 16 mars, Laurent, Jean-Éric ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.

Nature morte aux poires, André Derain (1880-1954), 
51 x 35 cm,
Troyes, musée d’Art moderne
« Tout le monde arrive vers 20 h à l’exception d’Alain, à nouveau absent ce soir et pour lequel nous n’avons pas de nouvelle. 
Le dîner est rapide. Tout le monde a faim. 
Au menu : tarte au 3 fromages (comté, beaufort et reblochon), salade de riz et clafoutis aux poires. On parle football (et oui encore) et rénovation de la Maison des Jeunes puis de la crypte. 
À 21 h le repas est terminé et Moussa déjà couché. L’aumônerie de Rocroy Saint-Vincent de Paul se retire et la soirée se passe (très) calmement : Soro révise studieusement ses cours de français, Souleymane est sur son téléphone, Yannick et Umberto vaquent à leur occupations personnelles. On sent la fatigue chez chacun. Extinction des feux à 22 h 30 mais quasiment tout le monde dort déjà. 
Réveil à 7 h, petit déjeuner et rangement des bancs (une célébration est prévue aujourd’hui dans la crypte), vaisselle et départ rapide. L’église est fermée à 7 h 45, juste à l’arrivée de Jean-Michel. 
Prévoir pour ce soir de l’essuie-tout et une ampoule électrique pour les toilettes. La machine à café semble fonctionner à nouveau, pas besoin de racheter du café soluble pour le moment.»

mercredi 14 mars 2018

Compte-rendu du 70e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 13 mars, Anne-Lise, Bruno, Pierre et Emmanuel ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.

Saint Éloi au pied de la Vierge, 2015,
Gérard Seghers (1591-1651), 
huile sur toile, 246 x 330 cm,
Valenciennes, musée des Beaux-Arts
« Menu du dîner :
soupe, excellent riz à la bolognaise en abondance, succulente mousse au chocolat, fruits. Moussa, Soro et Umberto aussi se sont resservis
Menu des conversations :
Auvergne, Saint Éloi, musique, notamment. Yannick y a été très présent, Umberto et Soro à un degré moindre et Moussa pas du tout.
À noter :
un petit moment de tension à l’heure de la vaisselle entre Soro et Umberto...

Concert piano violon avec des musiques de Piazola, Schubert et Schumann.
À la suite, veillée jusqu’à minuit.
Nuit calme jusqu’à 5 h du matin où Umberto est allé et venu..

Au petit déjeuner nouvel épisode de petite tension entre Soro et Umberto.
Routine matinale. Départ à 8 h. »

mardi 13 mars 2018

Compte-rendu du 69e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 12 mars, Anne, Aude et Édouard ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.

Domino, 2015, Jems Koko Bi (artiste ivoirien né en 1966),
Bois de Teck, 238 x 260 x 113 cm,
Vue de l’exposition, Galerie Cécile Fakhoury, Abidjan.
« Arrivée en chapelet pour former une grande tablée avec Antonine, Damien et Yannick.
Soro qui savoure les expressions passe à table avec « l’estomac dans les talons ». Il connaît une expression touchante ivoirienne : « Quand il pleut à Paris, Abidjan est mouillé ».
Au menu préparé avec tendresse par Aude : soupe de légumes, gratin de pâtes et dinde, fromage et yaourts. Tout le monde est ravi et rassasié. Le gratin est presque achevé au petit déjeuner par Moussa et Édouard ce qui pousse Alain à le baptiser l’Africain.
Souleyman trouve en Yannick un coéquipier pour discuter foot. Moussa a beaucoup marché (Clignancourt, Château rouge ..) et ses chaussures sont «malades». Alain est lui aussi un peu malade et n’avait plus de doliprane pour soulager son angine naissante.
Damien partage le très touchant poème écrit par Yves pour tous les accueillis et dédié à Alain puis il s’échappe pour discuter longuement avec Moussa, Soro et Souleymane. Antonine vérifie les dossiers et échange avec Alain pendant que nous préparons la tisane. Nous finissons la soirée en écoutant le maestro Umberto.
Extinction des feux à 23 h 15
Petit déjeuner avec une grande discussion sur le VRAI miel d’Afrique et tout d’un coup, vive discussion sur les grands joueurs et débat dribble entre Alain, Soro, Souleymane, Yannick et Édouard. Ménage et dispersion dans la ville.
Intendance :
Moussa chausse du 45
Plus de pain, peu de fromage, plus de fruits ni de fromages blancs ou yaourts, très appréciés.
Il y a du savon. »

lundi 12 mars 2018

Compte-rendu du 68e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 11 mars, Agnès, René et Roland ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.

Anacardier, 1815, 
François-Pierre Chaumetonn
(1775-1819), 
gravure de flore médicale, 
Paris 
Bibliothèque Nationale de France
« À l’ouverture des portes à 20 h, Soro est déjà là, puis se succèdent Moussa, Umberto et finalement Souleymane. 
En effet, après de nombreux allers et retour, pas d’Alain. Soro dispose de son numéro de téléphone et j’apprends ainsi par Alain lui-même qu’il ne vient pas ce soir, mais normalement ce lundi soir… 
Hiver solidaire à la carte ? Cela me trouble, alors que nous savons que la mairie de Paris vient de recenser plus de 2000 personnes qui dorment encore dans nos rues la nuit. 
Les couchages installés, nous passons à table. 
Une soupe de légumes préparée par Agnès avec les légumes de La Sapinière en Vendée (à l’exception des carottes) ravit les palais. Puis ce fut le tour du gratin Dauphino-périgourdin ou Périgourdo-Dauphinois de René dont la recette à base de Confit de canard est soigneusement consignée dans le cahier. 
Umberto et Moussa rassasié sortent de table sans attendre le crumble aux pommes. 
Ce fut l’occasion pour Soro de découvrir la crème chantilly. 
Nos convives semblent fatigués de leur dimanche. 
Moussa n’entretient pas la conversation, et se couche le premier. Umberto reste peu disert. Souleyman qui n’avait pas de match de football est un peu présent. 
Seul Soro participe réellement. Il prend plaisir à nous rencontrer et à parler de son pays qui doit lui manquer. Ainsi, il nous fera découvrir l’anacardier. C’est un, arbre cultivé dans la région de Korhogo au nord de la Côte d’Ivoire, d’où il est originaire, et qui porte la noix de cajou. 
Le repas à peine terminé, la vaisselle est faite et les feux sont éteints : il est à peine 22 h 15. 
Nuit calme, même si de nombreux déplacements interviennent, un ronflement digne des cloches de Notre Dame, et enfin, l’éveil du chantier de la Maison des Jeunes. 
Petit déjeuner tranquille comme le repas du soir. Soro se fit plusieurs tartines de pain à la crème chantilly. 
Nettoyage et départ à 8 h. 
Attention : il n’y a plus de savon liquide pour se laver les mains au lavabo. 
J’ai monté des petits rouleaux de papier toilette, le grand dévidoir étant vide. »

Compte-rendu du 67e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 10 mars, Stéphane et Pierre ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.


Le Messie, 1867, Albert-Ernest Carrier-Belleuse
(1824-1887), 
marbre,
présenté à l’Exposition Universelle de 1867, 
acheté par Napoléon III 
et donné à la paroisse en 1869, 
église Saint-Vincent-de-Paul - 
Chapelle de la Vierge.
« Soirée spéciale puisqu’elle débute par la Messe de 18 h 30 rassemblant accueillants et accueillis. Au cours de la célébration, Umberto, à trois reprises, joue des morceaux classiques dont le dernier, en particulier, l’Ave Maria de Schubert, rend de nombreux yeux humides dans l’assistance et déclenche une standing ovation à la fin de la cérémonie. 
L’assemblée se déplace ensuite rue Fénelon pour partager le dîner spécialement préparé par la famille syrienne liée à la paroisse. 
Outre l’occasion de déguster des mets à la saveur exotique ce dîner permet aux accueillis de retrouver des visages connus mais aussi de nouer de nouvelles relations. C’est vers 22 h qu’accueillants et accueillis de la soirée retrouvent la crypte pour la nuit. Il manque Alain qui a prévenu de son absence pour cause de récupération de son linge propre. 
À part Moussa qui, comme d’habitude, se couche le premier, on se retrouve autour de la table avec une tisane ou un verre d’eau pour se remémorer les bons moments de cette soirée, qui a laissé d’excellents souvenirs à tous les accueillis. C’est l’occasion aussi de montrer à Umberto un enregistrement de sa prestation, tel que posté sur WhatsApp par des bénévoles. La conversation se poursuit de façon plaisante mais il est temps de se coucher et c’est le cas pour tous à 22 h 30. 
Nuit tranquille, nettement moins fraîche de l’avis de tous, malgré une fenêtre laissée ouverte à dessein. Lever à 7 h 30, ce qui permet de repasser un bon moment convivial de plus d’une demi-heure, incluant le rappel par Umberto de l’ouverture de Cuba au monde extérieur déclenché par la visite de Jean-Paul II- dont il salue le courage – et conforté par la visite ultérieure du pape François. 
Départ groupé vers 8 h 40. 
Il n’y a plus de pain et un apport de clémentines serait fort apprécié par nos amis.»

Compte-rendu du 65e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 8 mars, Cécile, Sabine, Jean-Éric et Bernard ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.


ABagarre dans la rue, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), 
pierre noire et rehauts de craie sur papier brun, 16,1 x 512,9 cm,
Paris, école nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA)
« Une soirée qui débute dans la tension, mais qui s’achève dans le calme... 
Arrivé à 19 h 50 pour percevoir les clés auprès du sacristain, je me rends compte ensuite, en me dirigeant vers l’église, qu’elle était déjà ouverte par ses deux accès nord. 
Renseignements pris, chaque jeudi, un temps de prière et d’adoration est organisé jusqu’à 22 h à la chapelle de la Vierge. Ce jour, nous n’avons donc pas besoin de gérer la fermeture des portes ; le prêtre s’en charge. 
Après avoir aperçu Moussa en compagnie d’inconnus sur le trottoir d’en face, je descends ouvrir à Bernard et à Cécile qui sont déjà sur place. Sabine arrive un peu plus tard avec l’entrée et le dessert. 
Les choses sont désormais bien rodées, nos convives arrivent rapidement, dans l’ordre et jusqu’à 20 h 15 : Soro, Souleymane, Umberto. 
Peu après, je décide de remonter pour aller chercher Moussa, qui ne nous a toujours pas rejoint. Je le découvre devant la grille de l’église, se faisant copieusement invectiver par un individu visiblement ivre et plutôt violent dans ses propos. Je demande à Moussa d’entrer, et cet individu devient cette fois carrément menaçant et violent dans ces gestes en refermant brutalement la grille sur moi et avant que Moussa ne puisse entrer. Le ton monte rapidement entre lui et moi. J’ignore pourquoi, mais ce type refuse que Moussa nous rejoigne. Heureusement, et avant que je n’envisage de le repousser physiquement pour permettre à Moussa d’entrer, un véhicule de police fait irruption, peut être alerté par une tierce personne. 
L’ «agresseur», intimidé, se calme rapidement. J’en profite pour faire entrer Moussa, sans être totalement tranquille durant le repas ; la grille devant rester ouverte jusqu’à 22h00. J’essaye d’en savoir plus auprès de Moussa, mais sans succès. Il m’informe seulement qu’il ne connait pas cet homme. 
Il ne manque plus qu’Alain !! Je décide de l’appeler pour savoir s’il a l’intention de nous rejoindre ce soir. Celui-ci m’informe qu’il passe la soirée avec ses enfants. J’ignore pourquoi, mais ça a l’air d’irriter Souleymane qui me semble assez énervé en ce début de soirée. 
Nous passons enfin à table autour d’un excellent repas, grâce auquel le calme et la sérénité reprennent leurs droits. Une succulente soupe de carotte, suivie d’un Curry de dinde/riz trrrrrrrès épicé et mon dessert préféré : crumble aux pommes. 
Un délice !!! 

Le Silence - Décoration de l’Escalier d’honneur
de l’ancienne cour des Comptes,
Théodore Chassériau (1819-1856),
huile sur toile, 
75 x 75 cm,
Paris, musée du Louvre
Nous passons donc une bonne soirée, mais je regrette que nos amis restent très largement silencieux, mis à part Soro qui prend part à la conversation. Souleymane reste absorbé par un match de foot qu’il regarde sur son téléphone, Moussa ne dit rien, et Umberto, fort sympathique, mais assez peu bavard ce soir. 

Bernard et Umberto discutent en refaisant le monde jusqu’à 22 h 30, heure à laquelle nous éteignons les feux. 

Réveil de la troupe à 07 h, et après un bon petit déjeuner, dont l’ordinaire est amélioré par les biscuits bretons apportés par Sabine, chacun quitte les lieux. »