mardi 27 mars 2018

Compte-rendu du 82e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 25 mars, Laurence, Sabine, Henri & Bernard ont accompagné 
Alain, Moussa, Soro, Soulymane, Umberto et Yannick.


Deux anges musiciens, 2017, Philippe de Champaigne (1602-1674), 
huile sur toile, 147 x 114 cm, Paris, musée du Louvre
« Avec un référant suppléant inexpérimenté et un tout nouveau bénévole accompagnant, la soirée promettait quelques petites surprises et anicroches. 
Cela débuta par un retard dans la récupération des clés et se poursuivit par une situation impromptue avec un invité surprise d’origine germanique qui finalement trouva une solution alternative pour la nuit (les tractations furent grandement facilitées par l’Allemand irréprochable d’Henri). 
Laurence chargée de ses marmites et autres casseroles trouva ensuite porte close et peina pour tardivement réussir à entrer dans l’église. Pour finir, des retards parfois importants de certains accueillis ont été constatés. Bref, tout ne fut pas aussi fluide qu’espéré. 
Mais grâce à Laurence et Sabine qui avaient concocté un repas largement apprécié de tous (salade au quinoa en entrée, chili sin carne en plat de résistance, fromage et salade de fruits pour finir) et à la bonne humeur générale, le dîner fut un bon moment de convivialité. Les discussions variées furent animées et l’ambiance amicale, sereine et chaleureuse. La participation peu ou prou de tous, a aussi été un vrai motif de satisfaction. 
Nous avons eu la joie d’écouter en fin de repas, Umberto au violon et Laurence au chant pour quelques portées d’un opus de Bach merveilleusement interprétées. 
Moussa est enfin arrivé à la sortie des bénévoles en charge du repas, obligeant Laurence à revenir sur ses pas pour lui agrémenter aux mieux les petits restes du dîner. 
Pendant que Soro révisait son français, que Soulymane passait ses appels et que d’autres s’éclipsaient pour la dernière cigarette de la journée, les préparatifs du coucher se sont organisés. Les lumières furent éteintes vers 22 h 30. 

Nuit calme et sans surprise, réveil à l’heure, petit déjeuner en ordre dispersé, ablutions matinales plus ou moins poussées et après les ultimes rangements, départ pour les derniers, fermeture des portes et dépôt des clés rue de Belzunce à 8 h 15. 
Nous espérons que rien de grave n’a été omis et que nos successeurs trouveront les locaux dans un état de propreté acceptable.»