lundi 12 mars 2018

Compte-rendu du 67e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 10 mars, Stéphane et Pierre ont accompagné Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.


Le Messie, 1867, Albert-Ernest Carrier-Belleuse
(1824-1887), 
marbre,
présenté à l’Exposition Universelle de 1867, 
acheté par Napoléon III 
et donné à la paroisse en 1869, 
église Saint-Vincent-de-Paul - 
Chapelle de la Vierge.
« Soirée spéciale puisqu’elle débute par la Messe de 18 h 30 rassemblant accueillants et accueillis. Au cours de la célébration, Umberto, à trois reprises, joue des morceaux classiques dont le dernier, en particulier, l’Ave Maria de Schubert, rend de nombreux yeux humides dans l’assistance et déclenche une standing ovation à la fin de la cérémonie. 
L’assemblée se déplace ensuite rue Fénelon pour partager le dîner spécialement préparé par la famille syrienne liée à la paroisse. 
Outre l’occasion de déguster des mets à la saveur exotique ce dîner permet aux accueillis de retrouver des visages connus mais aussi de nouer de nouvelles relations. C’est vers 22 h qu’accueillants et accueillis de la soirée retrouvent la crypte pour la nuit. Il manque Alain qui a prévenu de son absence pour cause de récupération de son linge propre. 
À part Moussa qui, comme d’habitude, se couche le premier, on se retrouve autour de la table avec une tisane ou un verre d’eau pour se remémorer les bons moments de cette soirée, qui a laissé d’excellents souvenirs à tous les accueillis. C’est l’occasion aussi de montrer à Umberto un enregistrement de sa prestation, tel que posté sur WhatsApp par des bénévoles. La conversation se poursuit de façon plaisante mais il est temps de se coucher et c’est le cas pour tous à 22 h 30. 
Nuit tranquille, nettement moins fraîche de l’avis de tous, malgré une fenêtre laissée ouverte à dessein. Lever à 7 h 30, ce qui permet de repasser un bon moment convivial de plus d’une demi-heure, incluant le rappel par Umberto de l’ouverture de Cuba au monde extérieur déclenché par la visite de Jean-Paul II- dont il salue le courage – et conforté par la visite ultérieure du pape François. 
Départ groupé vers 8 h 40. 
Il n’y a plus de pain et un apport de clémentines serait fort apprécié par nos amis.»