jeudi 6 février 2020

Compte-rendu du 34e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 5 février, Ahmed, Bah, Daniel, Grégory, Julien et Petru ont été accueillis par Marion, Marie-France, Roland et Éloi.


Cinq chameaux, Pieter Boel (1622-1625-1674), huile sur toile, 
68 x 68 cm, Nice, musée des Beaux-Arts, dépôt du musée du Louvre.
Nous voilà tous fidèles au rendez-vous devant 
Saint-Vincent-de-Paul. 
Muriel a déposé chez Casimir les provisions tant attendues. Qu’elle en soit une nouvelle fois remerciée. Le stock de fromage y est conséquent au grand plaisir d’Ahmed. 
Virginie ne viendra pas, mais Marie-France l’a remplacée au pied levé. 
Petru est en forme. Il est vrai qu’il connait bien Éloi, bénévole aux Captifs depuis le début de la semaine. 
Il béni le repas et restera longuement à table. Éloi enregistre le bénédicité et utilise un traducteur qui nous confirme la présence d’un Notre Père. 
La soupe au poireau-pommes de terre, sera suivie de lasagnes au Bœuf préparées par Marion. Enfin un succulent dessert préparé par Jean, époux de 
Marie-France et père de Virginie, terminera ce repas et finira ce matin de régaler les convives. 
Les discussions sont toujours aussi variées et diverses : de la tomate aux pianos désaccordés des gares on passe à l’accueil de nuit du 115 et aux aéroports parisiens ouverts toute la nuit. 
Il est déjà temps de faire la vaisselle et de se coucher. 
Nuit calme et sereine agrémentée par quelques interventions de Petru, qu’Éloi endormi ne nous a pas traduit. 
Petit déjeuner en formation très restreinte, Julien Petru puis Grégory partant travailler pour 8 heures, et Daniel prenant son temps. 
Le chameau, animal rustique et solide nous permit d’embrasser le Sahara du sud marocain, de la Mauritanie, de l’Égypte, de la Guinée Conakry et bien évidemment du Mali où Bah nous fit rêver avec ses nuits à regarder les étoiles au firmament. 
Il est l’heure de se séparer. Le ciel est clair, mais ici la température fraiche. 

P.-S. Les torchons à vaisselle seraient à renouveler, des petits bocaux de pâté de campagne et du jambon fumé seraient les bienvenus, et un bœuf bourguignon une bonne idée de repas.