lundi 29 janvier 2018

Compte-rendu du 26e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 28 janvier, Sarah, Anne, Alexandre et Benoît ont accompagné, Olivier, Moussa, Soro et Soulymane.

Cireur de chaussure à l’harmonica, 
Karl Witkowski (1860-1910),
 huile sur toile, 35,56 x 63,5 cm,
 collection particulière
« Damien a gentiment apporté les clés. Davide et Frédéric attendent Olivier et Soro.
Olivier est fatigué car il a des soucis intestinaux.
La table est joliment dressée quand nous rejoignons Sarah, Alexandre, Benoît, Moussa et Souleymane.
Aucune surprise sur la délicatesse du dîner. ...Soupe au potiron mijotée dans son infusion de citronnelle, curry de patates douces accompagnée de son riz, un bonheur pour enfin craquer sur le crumble croustillant et caramélisé. Nous nous sommes d’ailleurs demandé si le recrutement d’Hiver solidaire n’exigeait pas un certificat de cuisine ou si la louche de générosité communément ajoutée par les cuisiniers n’était pas la clé de cette réussite toujours renouvelée.

La conversation a voyagé sur la théologie, les études pour devenir prêtre, (Benoît est en 3ème année sur un parcours qui durera 7 années), Sarah souhaiterait que les prêches soient l’occasion d’approfondir la connaissance des textes bibliques, Souleymane nous explique quels indices lui permettent de savoir si un travail est fiable, Soro avoue que ses talents de cuisinier sont concentrés sur la préparation du riz, Olivier partage sa recette sur la purée d’ignames dont la culture est commentée par Moussa et Soro.

Vaisselle par Moussa, Soro, Souleymane et les bénévoles, cigarette.
Tisane sur harmonies d’harmonica : Souleymane entame le concert que Benoît poursuit. Enfin Moussa accompagne notre petite valse avec Benoît. L’ambiance est détendue bien qu’Olivier soit contrarié parce qu’il ne retrouve pas la paire de chaussettes qu’il avait laissée dans son sac. Il pense qu’elle lui a été volée. Souleymane intervient comme médiateur.
Nuit très tranquille. Le matin le café a débordé ce qui assombrit l’humeur d’Olivier mais Soro lui dit qu’il n’y a rien à faire quand la panne décide d’être là, elle est là : c’est tout !
Souleymane est très protecteur envers Soro et Moussa qui sont ‘des enfants’.
Bref : Etre attentif aux frictions possibles entre Moussa et Olivier

Intendance :
• Il manque un matelas de sol de bénévole.
• Il y a encore le sac de Nouri.
• Il reste deux paquets de café, 1 demi pot de crème fraîche sur les 2 pots
• Les bananes sont toujours appréciées.
• Il reste du fromage et quelques mandarines
• Penser à apporter du pain pour le matin. »