samedi 13 janvier 2018

Compte-rendu du 10e soir

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul.
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.


Vendredi 12 janvier, Géraldine, Antonine, Yves et Laurent ont accompagné, Olivier, Nouri, Moussa, Soro et Souleymane.

Aéroport Roissy-Charles de Gaulle Aérogare 2F,
1990, Paul Andreu (né en 1938), architecte,
Paris, Centre Pompidou,
Musée national d’art moderne
« Le double «i» d’Yves et de Didier, les rimes en «ine» de Géraldine et d’Antonine sont heureux de vous souhaiter un bon week-end ou une bonne «dominique» comme disent les académiciens !
À huit heures j’ai reçu les clés de Damien qui est venu pour un petit briefing avec Davide et la très charmante (Damien dixit, ce que je confirme!) assistante sociale Antonine
Pendant que l’on prenait contact avec Omar qui n’est pas venu finalement pour intoxication alcoolique semble-t-il, et que j’attendais Olivier un peu en retard, les autres, Nouri, Souleymane Soro et Moussa ont entendu les consignes renouvelées de Damien et pris contact avec l’assistante sociale pour envisager les améliorations de leur existence, au moins administrative.
20 h 45, nous passons à table...
Une fois n’est pas coutume, pardonnez moi, mais force est de dire que les lentilles «pourries» et le riz colle chinois (selon son auteur), les restes de fromages et bien entendu la galette de saison, ont fait le bonheur de nos hôtes tandis que nous parlions aéroports internationaux, familles nombreuses et autres froidure de la journée.
En fait, il faut entendre des lentilles en voie de germination, orangées je crois, qui, en potage, avec oignons et tomates et curry ont ravi nos palais... Comme quoi on peut présenter différemment les choses, et grâces soient rendues au mari de Géraldine qui ferait mieux la cuisine qu’elle. Le chef Didier demande la recette pour son futur recueil ; puis du riz frit aux crevettes savamment assaisonné par Didier, qui cuisine aussi mieux que son épouse, nous a comblé de bonheur.
Bref ce fut très bon !

Tout s’est très bien passé, nuit calme, paisible. Réveil 7 h 00, bon petit déjeuner avec les restes de galette. Départ à 8 h 10 et j’ai remis les clés à Jean Michel, notre sacristain préféré.
De l’air pur, des yaourts, de la bonne humeur, des bananes et des clémentines, une bonne intelligence pour ne pas confondre les éponges des WC avec celles de la cuisine, du pain, des sacs poubelle et pourquoi pas un instrument de musique...seront bienvenus. »