dimanche 10 février 2019

Compte-rendu du 35e soir d'Hiver Solidaire 2019

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Samedi 9 février, Abdelilah, Fofana, Johnson & Kader ont été accueillis par Solange, Paul et Pierre.

Centrale électrique, étude pour La Fée Électricité, 1936,  
Raoul Dufy (1877-1953), gouache, 50 x 66 cm, 
Paris, Centre Pompidou - Musée national d’art moderne
À 20h10 tous sont là, sauf Diane de Viel Castel, qui souffre de bronchite et n’a pas pu venir, et Kader qui arrive 15 minutes plus tard. 
Cette soirée très intime commence par une rapide mise en place du dîner qui débute avec un velouté aux choux auquel on pouvait ajouter des graines de kasha (graines de sarrasin grillées) ainsi que des morceaux de hareng fumé. Après cette entrée onctueuse, un plat de riz chargé de légumes et épices diverses, particulièrement parfumé, qui rassasie les convives.
Ceux-ci ont encore la force de choisir des gâteaux variés en provenance de la boulangerie du boulevard de Denain apportés par Linette.
Au cours du dîner la conversation, agréablement éclectique, fait intervenir tout le monde et apprend quelque chose à chacun. On parle de l’industrie de la fonderie et de ses immenses besoins en électricité puis des modes de production de celle-ci en France. La présence d’un ingénieur (Paul) et d’un technicien (Abdel) n’est pas étrangère à ce tournant de la conversation. Mais l’on évoque aussi le charme de Toulouse, l’intérêt d’avoir un juriste dans l’entreprise et, dans une veine plus légère et anecdotique, un échange que l’on pourrait résumer comme une réponse à la question : quelle est la chose la plus dégoûtante que vous avez mangée ou vu manger. Heureusement ce dernier point ne fut abordé qu’une fois le dîner achevé !
Plonge et rangements achevés vers 22h30. La conversation se poursuit avec Abdel jusque vers 23h. Fofana est déjà couché. Extinction des feux à 23h et nuit tranquille (mais des ronflements…). Lever à 8h et départ à 9h05. Comme cela a déjà été dit, on sent une intimité grandissante au sein de ce groupe et une réelle attention portée aux autres.
Comme le dimanche précédent il reste beaucoup de gâteaux, ainsi que du pain, des fruits et du lait (que l’on a trouvés à notre arrivée). En revanche, il faut renouveler l’offre de fromages.
Remise des clés en mains propres à Jean-Michel.