vendredi 31 mars 2017

Compte-rendu du 87e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 30 mars, Henri, Jacques et Arnaud ont accompagné Alain, Cédric, Mohammed et Rabah.


Les Chevreuils rouges, 1912,
Franz Marc (1880-1916),
100 x 70 cm, Munich, Pinakothek der Moderne,
Sammlung Moderne Kunst
«Les accueillis sont présents à l’heure ; seul Rabah arrive un petit peu en retard. 
Dîner apprécié par tout le monde préparé par Jacques et Henri avec du Gaspacho, un cuissot de chevreuil mariné avec ses oignons accompagné de pommes de terre vapeur, des fromages
et une tarte au citron meringuée.

Nous avons eu la très bonne surprise d’accueillir les bénévoles Nathalie et Pierre qui sont passés avant le dîner afin de pouvoir dire au revoir à nos accueillis. Propos chaleureux et optimistes échangés, adieux sympathiques au cours desquels nous essayons d’entrevoir le futur toujours incertain des uns et des autres ; nous apprenons que la Loi étant ce qu’elle est, que Mohamed va devoir partir en Espagne où il a touché le sol européen pour la première fois, afin de régulariser là-bas sa situation de «Sans papiers».....
Dîner agréable à 7 (Alain qui bénéficie désormais d’une chambre d’hôtel est venu partager le repas avec nous, Arnaud le colocataire de Jacques nous a rejoint en cours de dîner) ; comme souvent, Mohamed, Cédric et Rabah font leur pose cigarette avant même la fin du dîner..

Nous découvrons pendant nos discussion avec un grand plaisir les deux jeunes étudiants colocataires dans un logement de la paroisse : Jacques est étudiant en Éco-Gestion et Arnaud est en Master d’histoire du droit. Nous découvrons l’expérience internationale de Jacques (qui a du fait d’origines allemandes étudié à Munich et passé une grande partie de son enfance et de sa jeunesse au Luxembourg) ; il est passionné de sylviculture et de forêts et nous fait découvrir la différence entre les sylvicultures allemandes et françaises mettant en évidence deux visions radicalement différentes et la suprématie qualitative et quantitative de la forêt allemande. Cédric avait profité de la belle journée ensoleillée d’hier pour prendre un hâle estival à nous faire bronzer d’envie ! Mohamed inquiet du cuissot de chevreuil en a finalement pris deux fois après qu’on lui ait expliqué qu’il s’agissait d’un animal forestier proche des caprins (et pas du porc).
Nuit calme et sans problème particulier.»

jeudi 30 mars 2017

Compte-rendu du 86e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 29 mars, Brigitte, Cyrille, Bernard et Yves ont accompagné Alain, Cédric, Mohammed et Rabah.

Le Boulevard Montmartre, effet de nuit,
1897, Camille Pissaro (1830-1903),
huile sur toile, 64,8 x 53,3 cm, New-York (NY),
Londres, National Gallery
« Cédric, Mohamed et Alain sont arrivés dès 20 heures, Rabah nous rejoint vingt minutes plus tard, au début du repas.

Potage aux légumes variés, puis navarin de printemps avec ses baies de genièvre, tout le monde en a repris volontiers une deuxième ration, puis plateau de fromage et en dessert, une belle tarte aux pommes accompagnée d’une crème glacée à la vanille.

Les discussions nous ont conduits à nouveau sur le Clemenceau, mais aussi le long des rues de Paris à propos des maraudes que Cyrille et Brigitte font auprès des personnes sans abri...

La pensée du jour est écrite au tableau par Cédric : les défaites n’ont jamais de boulevard. À méditer.

Après le café et la pause cigarette, Alain part rejoindre son hôtel, accompagné de Bernard.

Cédric et Rabah font mousser l’eau et briller la vaisselle.
Au retour de Bernard, nous éteignons les feux. Il est onze heures.
Le réveil sonne à 7 heures. Mohamed est déjà dans la salle à manger, avec sa tasse de café.
Toutes opérations du matin exécutées selon le rythme habituel, jusqu’à la sortie de la maison des jeunes un peu avant huit heures.
Il reste du fromage au frigo pour au moins un repas. »

mercredi 29 mars 2017

Compte-rendu du 85e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 28 mars, Pascale et Damien ont accompagné Alain G, Cédric, Mohammed, Rabah, Philippe et aussi Michel et Thierry.


Pensées, 1903, Henri Fantin-Latour
(1836-1904), huile sur toile, 28x 23 cm,
New-York (NY), The Metropolitan Museum of Art
«D : Tu as bien dormi ?

P : Comme un bébé

D : Je n’ai pas fermé l’œil, un réveil a sonné à 5 h et du coup Mohamed s’est levé et il est allé se faire un café.

P : J’ai entendu aussi, mais j’ai bien dormi en pensant à cette bonne soirée qu’on a passée ensemble.

D : Ils ont adoré tes lasagnes.

P : Il faudrait que j’envoie la recette pour le livre d’Hiver Solidaire.

J’ai surtout aimé la conversation autour du projet de petit déjeuner le dimanche sur la saison 2017 2018

D : Ah oui se serait mieux de le faire le samedi matin, a dit Cédric. Et ton idée de parrainer un arbre et de le végétaliser dans le quartier.

P : II faudrait qu’on mobilise les bénévoles d’Hiver Solidaire pour que chacun adopte un arbre et on fait un grand atelier avec nos amis des années précédentes et de cette année. On planterait de la misère en été et des pensées en hiver.

D : On a eu de la chance d’avoir Michel et Thierry à diner.

P : Oui, ils étaient tellement heureux de revenir à « la maison », ils ont tout de suite retrouvé leurs repères.

D : Et tu sais pourquoi Mohamed n’a pas dîné avec nous ?

P : Il me dit qu’il était fatigué et un peu déprimé.

D : Oui, j’ai impression qu’il appréhende la fin d’Hiver Solidaire.

P : Il faudra trouver une solution pour qu’il se sente moins seul et pour qu’il ait un projet.

D : C’est joli aussi Philippe le loup, il est resté dîner avec nous.

P : Il a hurlé, je ne sais pas combien de fois !

D : On est à la fois heureux de finir Hiver Solidaire et en même temps, triste de se quitter.

P : IIs étaient ravis quand je leur ai dit qu’ils avaient bonne mine, qu’ils faisaient plaisir à voir, plus plaisir que il y a quelques mois.

D : Ils ont grossi aussi, surtout Philippe.

P : C’est peut-être un peu la bière aussi !

D : Ou les médicaments, il a dit.

P : Oui, c’était une belle soirée. Et on s’est réveillé avec les oiseaux, voilà, lever paisible, dernier lever sur Hiver Solidaire dans cette chapelle.

P : Et pour toi ça été quoi cette année ?

D : Beaucoup de tendresse, beaucoup d’amitié et de fraternité. C’était assez paisible pour tout le monde, avec du partage, avec des paroles. On a pu faire vraiment connaissance quand même, malgré que certains soient plus secrets. Surtout les trois dernières semaines étaient assez magiques, en fait.

P : Oui mais les premières semaines aussi étaient à la fois déstabilisantes et constructives.»

mardi 28 mars 2017

Compte-rendu du 84e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 27 mars, Sabine, Véronique, Pierre et Volkier ont accompagné Alain G, Cédric, Mohammed & Rabah. 

La Femme enceinte, 1930, 
Otto Dix (1891-1969), 
peinture sur bois, 
technique mixte, 53 x 132 cm, 
Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle
«Un médecin est venu questionner Alain dans la perspective d’une mesure de protection qu’un juge des tutelles pourrait décider; ses réponses ou non réponses à certaines des questions précises qui lui ont été posées confirment un trouble de la mémoire. 
À suivre...
Pour cette raison, le début du dîner a été un peu perturbé. Au menu, soupe de chou-fleur, hachis Parmentier, fromages, crème épaisse de mascarpone battu en neige accompagnée d’une salade de fraises et de clémentines et agrémentée de poudre de spéculoos. L’ensemble très apprécié.
Conversation décousue passant par Venise, Pantin, l’atelier du peintre, la rééducation du sommeil, interrompue par le fou rire de Cédric quand Volkier a évoqué son épouse enceinte «énorme» (une sorte de Père Ubu imaginait-il?).

À l’heure de la vaisselle, échappée d’Alain et moi pour rejoindre ensemble l’hôtel dans lequel il est hébergé, pendant un mois si tout se passe bien...
Mon retour a permis la libération de Volkier enfermé par le dernier sorti.
Nuit calme. Lever à la carte sans encombre.
Il ne manque que du café, un ou deux paquets.»

lundi 27 mars 2017

Compte-rendu du 83e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 26 mars, Sarah, Stéphane, Pierre, Augustin et Damien ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed & Rabah. 


Latitude 48.9333, vestige de l’avion 
d’Antoine de Saint Exupéry, caisse de transport
LES EPOUXP, Pascale et Damien Peyret,
Révélation cyanotype - Tirage cyanotype sur toile, 
142 x 207 cm, 
Coll musée de l’Air et de l’Espace - Le Bourget
«Nous sommes tous présents dans les 10 minutes de l’ouverture à 20h. La mise en place du dîner se fait tranquillement. Nous avons la visite de Thierry, invité ce soir là, et de Damien, venu parler à Alain G. et Augustin. Nous nous mettons à table à 20h30. On va chercher des chaises supplémentaires pour accommoder nos deux invités et on se serre donc à 12 autour de la table. Est ce un record pour Hiver Solidaire ?
Les deux grosses casseroles contenant l’épaisse et goûteuse soupe aux lentilles préparée par Stéphane est avalée rapidement et avec un plaisir évident par les convives. Apparaît alors la cocotte, chaudement recouverte de son manchon, de laquelle Sarah extrait de généreuses portions de pâtes relevées de diverses choses dont des éclats d’amandes du meilleur effet. Le seul qui n’en vient pas à bout est Thierry, qui en est fort marri. Après un fromage vite expédié le dîner s’achève sur la distribution de pommes cuites servies dans leur bain de beurre fondu.
Discussion ouverte et animée à propos du musée de l’aéroport du Bourget où Damien a travaillé. Il vante la collection d’avions qui y réside et, aussi, celle des vieux coucous qui y moisissent faute de fonds pour les entretenir. Mais chut : secret Défense. Il parle d’un projet de visite du musée pour Hiver Solidaire. Bien entendu Alain G. ne peut laisser passer cette discussion aéronautique sans évoquer la présence d’avions de la seconde guerre mondiale à l’aéroport de Cerny dans l’Essonne. On apprend au cours de la discussion que Thierry est un ancien para du 2ème RCP et qu’il a effectué 22 sauts, dont 2 d’hélicoptères, les plus impressionnants.
La discussion porte ensuite sur les expériences différentes d’Hiver Solidaire dans les autres paroisses parisiennes : certaines n’ont rien prévu à cet égard, d’autres le font sous des formes différentes (café solidaire, épicerie solidaire…). Damien s’emploie à promouvoir notre formule auprès de paroisses avoisinantes.
Pendant toutes ces discussions on remarque la verve de Cédric mais aussi l’humeur plutôt renfermée, voire bougonne, de Mohamed.
Peu après les cigarettes d’après dîner, tandis que les couche tôt sont déjà dans leurs duvets, Augustin, après entretien avec Damien et Alain G., se porte volontaire pour accompagner ce dernier à son hôtel, près du cimetière du Père Lachaise. Il n’en reviendra qu’à 23h15, mission accomplie. Comme d’habitude Cédric reste debout le dernier, en sirotant son café, accompagné d’un dernier cigarillo. Je reste avec lui pour une dernière discussion sympathique. Extinction des feux à 22h30 et réveil à 7H15. Départs successifs jusqu’à 8h05.
Il manque deux choses : des sucres en morceaux et une bouteille de lait (une petite suffit).»

samedi 25 mars 2017

Compte-rendu du 81e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Vendredi 24 mars, Éric, Laurent et Romain ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed & Rabah. 

Service Lambert-Rousseau :
assiette creuse aux crevettes, XIXe siècle,
Henri Lambert
(1836-1909),
faïence fine, impression par transfert, diam. 25,8 cm,
Paris, musée d’Orsay
«Tout le monde arrive à l’heure et la routine habituelle se met en place.
Nous dînons d’une très bonne soupe de légumes traditionnelle, de brochettes de crevettes et coulis de poivron, de fromage et d’un crumble pomme-spéculos (biscuit qui ravit Cédric) encore tout chaud.

Nous parlons élections et nous nous apercevons que personne autour de la table n’est capable de citer le nom de son député... «Pas une très bonne nouvelle pour la démocratie», comme le déplorent certains.
À 21h30 le dîner est fini, Romain nous quitte ravi de sa première soirée Hiver Solidaire, la vaisselle est réalisée méthodiquement et les 4 derniers éveillés entament une partie de belote. Merci à Cédric pour sa formation expresse à ce jeu que je n’avais jamais pratiqué !

À 23h, nous sommes tous couchés et la nuit se passe bien. Est-ce à cause du jour qui apparaît plus tôt, mais tout le monde (ou presque) est debout avant la sonnerie du réveil.

À 7h30 nous sommes tous prêts à partir, sauf Alain N qui dormira encore 15 min.
Damien, qui avait demandé à Alain G et à Rabah de l’attendre, arrive à 8h précises. Il doit montrer une chambre d’hôtel à Alain G du côté du Père Lachaise. Nous quittons les lieux quelques instants après et l’équipe d’animation du groupe scout prend le relais aussitôt pour préparer sa fête annuelle.
Il reste une baguette et demi. Prévoir du fromage.»

vendredi 24 mars 2017

Compte-rendu du 80e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Jeudi 23 mars, Davide, Benoît, Roland et Stéphane ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed & Rabah. 


Danseuse Créole, 1951, Henri Matisse
(1869-1954), marouflage, papier collé,
peinture sur toile, 120 x 205 cm,
Nice, musée Matisse
«20h00 Plus de Philippe, et toujours les mêmes retardataires.
On passe à table avec Davide qui nous a amené sa plus belle création : Bianca, sa fille.
Nous dévorons en entrée une énorme salade, et déjà Alain N et Mohamed vont se coucher.
Nous passons à un gratin de pâtes, et à la pause cigarette.
Rabah nous racontera qu’il fume sa cigarette en marchant sous le préau, 73 pas à l’aller mais seulement 70 au retour !
Un nouveau test devait avoir lieu après le dessert, mais nous n’en avons pas eu les résultats.

Les non-fumeurs s’engagent dans les conversation les plus diverses. Nous découvrons ainsi que Stéphane, séminariste arrivé cette année au presbytère et qui fait son premier HS, est originaire de l’île Maurice. Un petit tour de créole local et le dépaysement est total.
Le Dessert préparé par Benoît, autre séminariste présent ce soir, et qui fait lui aussi sa première visite à HS, comble les derniers présents, et se terminera au petit déjeuner. Tisane, vaisselle, et longue discussion avec Cédric puis dodo.

Nuit tranquille, ponctuée par les petites toux.
Bref, presque la routine..
Réveil dès 6h30 pour Mohamed et dès 6h55 pour Alain N qui a un rendez-vous médical, et qui nous quitte non s’en avoir pris son café.

Mohamed nous quitte aussi mais un peu plus tard, vers 7h15, malgré la pluie qui commence à tomber.
Elle empêchera le reste du groupe de partir avant 8h00, et nous permettra de retrouver une nouvelle fois Damien, qui emmène Alain G chez les Petites Sœurs des Pauvres de Picpus.
Accepteront-elles de l’héberger ?»

Compte-rendu du 79e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 22 mars, Véronique, Henri et Frédéric ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed & Rabah. 

« Les accueillis sont présents à l’heure ; seul Rabah arrive un petit peu en retard. Dîner apprécié par tout le monde préparé par Véronique et Henri avec : Soupe verte au cresson, fanes de radis, laitue, pomme de terre échalotes, Spaghetti bolognaises et fromage râpé, Fromages & Salade de fruits (oranges, pomme et kiwi). Tisane.


Latitude 48.9333 - Phot-origami, 2016,
Pascale et Damien Peyret, Chantier photographique sur le
bassin aéroportuaire du Bourget - Photographies et
installations


Dîner agréable à 8 ; comme souvent, Mohamed et Alain D se couchent rapidement avant même la fin du dîner sans participer à la vaisselle. Nous discutons des nouvelles du jour et en particulier de l’attentat qui s’est produit hier après-midi à Londres ; nous évoquons le départ prochain d’Alain D qui est admis dans un hôpital à Saint-Ouen pour un mois. Nous discutons de l’information, du journalisme et des médias à l’heure des réseaux sociaux. Nous discutons de l’exposition des Peyret , de l’avion retrouvé de Saint Exupéry et enfin assez longuement de la disparition mystérieuse du vol Malaysian Airlines aidés par Véronique qui fut hôtesse de l’air au début de sa vie professionnelle. Discussion après la vaisselle plus animée à trois : Cédric, Frédéric et Henri sur les emplois fictifs.....
Nuit calme et sans problème particulier.
Alain D est à son habitude le lève-tard du groupe.
Au niveau des provisions : il faut du fromage, du beurre, ne pas apporter trop de pain
Levé 7H00, fermeture de la chapelle à 8H01. »

mercredi 22 mars 2017

Compte-rendu du 78e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 21 mars, Marion, Isabelle, Augustin et Bertrand ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Rabah & Philippe. 

Une discussion, après 1560,
Mirabello di Antonio Cavalori (1520-1572)
huile sur bois, 24,5 x 41,5 cm,
Dijon, musée Magnin
« Nous avions invité Philippe à dîner, qui est venu avec grand plaisir semble-t-il. Nous lui avons proposé de repasser un soir, peut-être dimanche, et de proposer à Thierry de se joindre. On se serrera. 

Philippe semble très content de sa colocation (à Bercy). Il est dans un appartement partagé avec cinq autres personnes, et trouve son compagnon de chambre très sympa. Un petit succès. 
Le dîner a été très apprécié : crumble de tomates, purée et poulet rôti. 

La discussion animée (très animée) sur la politique, sans éviter le conflit d’idées (mais pas de personnes) ! 
Bon échange sur la présence associative, la lutte contre l’isolement, la possibilité ou non de faire bouger les choses : quelques problèmes qui en sont vraiment ! 

Classiquement les uns et les autres sont allés se coucher en ordre dispersé, d’Alain à Cédric, qui tient toujours bien le coup autour d’un café ou d’une tisane pour discuter encore…

La grande quantité de pain laissé le soir pour le matin s’accumule et est souvent perdue… Ne pas hésiter à remporter du pain quand il y a ce qu’il faut (Mohammed a juste besoin d’une demie baguette le matin pour un sandwich) 

Lever tardif pour Alain G, départ un peu après 8h. »

mardi 21 mars 2017

La solidarité à la louche...





Dimanche dernier, un grand dîner était partagé entre les bénévoles et les six personnes de la rue accueillies au sein d'Hiver Solidaire...




Ladle, 1996, Nigle Rolfe (vit et travaille 
depuis 1975 à Dublin). 
Épreuve gélatino-argentique, 
72,5 x 72,5 cm, Paris, Centre Pompidou 
Musée national d’art moderne
« C’était une soirée de fête, autour de la messe d’Hiver solidaire et du dîner ouvert, avec un peu plus d’une trentaine de personnes présentes. 

En ouverture de la messe, Corinne a donné son très beau témoignage sur hiver solidaire. Philippe a proposé d’applaudir à la messe, ce qui est une belle piste de réforme de la liturgie.
Thierry (accueilli l’année dernière) a spontanément complété la prière universelle d’un mot : « Faites –le ».

Le dîner a réuni dans la chapelle bénévoles, accueillis et anciens accueillis dans une belle ambiance. Yves nous a lu le cru 2017 de sa production littéraire : un sonnet sur hiver solidaire à l’image de son auteur, classique dans la forme et drôle sur le fond

Le père Quinson a remercié tous les participants d’HS cette année, absents et présents, en soulignant que cinquante nouveaux venus nous ont rejoints, ce qui est le signe de quelque chose. Il a proposé de réfléchir à une forme d’échange autour d’hiver solidaire, qui serait à l’avenir le prolongement spirituel de l’expérience.

Les tables pliées, les matelas en place, la chapelle s’est peu à peu vidée. Rabah nous a fait entendre sous la lune un guitariste algérien génial (plus précisément joueur de mandole), puis tisane et belle discussion sur la géopolitique avec Rabah, Alain et Cédric. On a alors fait le compte-rendu ensemble, voilà ce que ça donne :

- Alain, «Ça va être rapide : très bonne soirée, très bon repas, entre amis, et vive HS. Ne changez rien, prolongez jusqu’à la Pentecôte, et merci au cardinal Vingt-Trois d’avoir pondu ça ».

- Rabah : « Il a tout dit »

- Cédric : « Pareil, mais j’ajouterais qu’il manque une louche.»

Compte-rendu du 77e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 20 mars, Sophie, Laurence, Damien et Grégoire ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed & Rabah.




Une rue de Paris en mai 1871 ou La Commune, 
1903-1905, Maximilien Luce, (1858-1941), 
huile sur toile, 225 x 150 cm, 
Paris, musée d’Orsay
« Repas : soupe de carottes des sables, paella revisitée, fromage et mousse au chocolat.
Alain G, Alain N, Cédric et Mohammed sont là à 20h. Rabah arrive peu après. Philippe a quant à lui rejoint ses nouveaux appartements du Foyer Aurore.

Dîner très apprécié de tous. 
La conversation passe de la préparation du couscous (c’est pas simple…) à l’historique d’Hiver solidaire à St Vincent de Paul. 
On évoque Pascal et Daniel, les accueillis disparus. 
Cédric nous indique qu’il y a aujourd’hui (de 12h30 à 18h30) au Palais Royal une initiative du Collectif « Morts de la rue » en mémoire des sans-abris décédés. 
Alain N et Rabah se couchent rapidement. Mohamed mène la vaisselle avec dextérité. 

Nous partageons ensuite café et tisanes. Plusieurs foyers de discussions se créent, dehors et dans la cuisine. Laurence puis Sophie nous quittent. 
Cédric parle un peu son métier de psychomotricien. Il dit aussi avoir trouvé une solution de logement pour l’après HS (chez un ami à Choisy-le-Roi). Extinction des feux à minuit.

Rien à signaler pendant la nuit si ce n’est les quintes de toux d’Alain G.
Réveil à 7 h (7h30 pour Alain N). Petit déjeuner politique, en écho au débat de la veille. Vaisselle, ménage, départ à 8h. »

lundi 20 mars 2017

«(...) et c’est déjà beaucoup.»



Dimanche 19 mars, à l'issue de la messe du soir précédant un grand dîner partagé entre tous les bénévoles et les six personnes de la rue accueillies, Corinne portait témoignage de son expérience au cœur d'Hiver Solidaire.


« Depuis 6 ans, au cœur sombre de l’année, nous tricotons avec Hiver solidaire, un assemblage hétéroclite et parfois improbable d’hommes et de femmes – accueillis et accueillants – qui vont petit à petit faire famille. 

Sainte famille dite aux cinq figures,
Nicolas Poussin (1594-1655), St Pétersbourg
Musée de l'Ermitage
De la famille, Hiver Solidaire a tous les bons côtés : les petits repas mitonnés (chacun sait qu’à la table d’Hiver Solidaire c’est dimanche tous les jours !), les discussions à bâtons rompus, les parties de cartes, les franches rigolades, l’écoute, l’empathie, la possibilité de se poser comme on est, de parler ou de se taire, le respect, la chaleur.

Comme dans une vraie famille, il y a aussi les petites frictions, les vrais coups de gueule, la vaisselle à laver, les matins mal réveillés, les bons jours et les mauvais.

Ce qui me bouleverse, année après année, c’est que ça marche plutôt bien, ce pari un peu fou de se poser ensemble. Année après année, très vite, on ne sait plus vraiment qui accueille qui, qui donne des forces à qui. On voit naître des affinités, de vraies solidarités, des soutiens fugaces et discrets. On partage simplement la parole et le silence, le chant des oiseaux au réveil après les ronflements de la nuit, les sujets légers et les questions graves, l’inquiétude et l’espérance d’un lendemain meilleur.

Année après année, on apprend un peu plus à oser la confiance, à risquer la bienveillance. On sait qu’on ne peut pas tout, et même le plus souvent pas grand chose d’autre qu’être là, mais ce partage de nos faiblesses et de nos impuissances, ce bout de route sur lequel nous cheminons ensemble nous rend tous un peu plus humbles, et c’est déjà beaucoup.»

jeudi 9 mars 2017

Compte-rendu du 64e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les six personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mercredi 8 mars, Marion, Laurence, Francis et Roland ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Philippe & Rabah.


« 20h00, presque tous sont présents.
Notre petit monde s’organise et nous nous mettons à table avec l’arrivée de Rabah.
Marion nous propose une soupe de carotte, gingembre et miel que nous accompagnons de gressins en guise de croûtons.
Loup / Canis lupus, XIXe siècle,
Johan Wilhelm Palmstruch (1770-1811), Estampe,
Paris, musée national d'histoire naturelle.
L’arrivée de notre dernier convive, Philippe, est saluée par un cri de loup « aouhh » prolongé, qui sera le cri de la soirée.
La soupe finie, nous passons à un délicieux Mouton aux haricots blancs cuisinée par Laurence.
Le mouton venait de l’Himalaya… boucherie située au 99 faubourg St Denis.
Il était fondant (et non Fondue) suite à une cuisson de près de 4 heures dans son jus.
« aouhh »
Ce fut l’occasion d’une discussion intéressante sur le monde du cinéma et d’un scoop pour tous les cinéphiles.
Marion nous appris que l’ensemble des scènes d’intérieur du film La French, avec Jean Dujardin, qui se déroule en extérieur à Marseille, avait été tourné à Bruxelles ou la fiscalité est sympathique dès lors que des acteurs belges se partagent l’affiche.
Alain N nous quitta pour se coucher avant le dessert.
Un délicieux Fondant (et non Fondue) concocté avec 10 œufs et 400 grammes de chocolat, qui fit le régal de tous.
« aouhh » firent une nouvelle fois nos accueillis.
L’occasion aussi d’évoquer une nouvelle fois la Belgique et ses «cuperdons» que l’on trouvent dans la première « Épicerie Culturelle Belge » située à deux pas de nos appartements, dans une ancienne boutique de Corsets, au 234 rue du Faubourg Saint-Martin.
La tisane et le café du soir furent agrémentés par les chants de la Chorale jazzy du Mercredi soir.
La nuit fut sereine jusqu’à une toux matinale d’Alain G.

Réveil à 7 heures ( 7h30 pour Alain N qu’il fallut relancer plusieurs fois) café, premières cigarettes, vaisselle, ménage et fermeture des portes à 8h05.»

mercredi 8 mars 2017

Compte-rendu du 64e jour

D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les six personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Mardi 7 mars, Jolanta, René et Emmanuel ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Philippe & Rabah.



Projet pour le concours de la Basilique
du Sacré-C
œur-de-Montmartre par
Davioud et Lameire, 1875, Paris,
musée d'Orsay
« Sont présents bien à l’heure, Alain G, Alain N, Cédric, et Mohammed. Puis arrivent, le dîner déjà commencé, Philippe, annoncé par sa nouvelle signature lupine et enfin Rabah.

Au menu : velouté de champignons, travers de porc ou saucisses halal, choucroute arrangée et pommes de terres, tarte au chocolat, glace à la vanille.
Les appétits sont raisonnablement féroces et certains préfèrent la douceur du lit à celle du dessert. Vaisselle menée sous la double houlette d’Alain G et de Cédric avec en arpettes Jola, Emmanuel et René.

Veillée à quatre entre Alain G, Cédric, Emmanuel et René. Voyage dans Paris avec l’évocation des constructions du Sacré Cœur (1875-1923) et de la Mosquée de Paris (1922-1926).

Coucher des veilleurs vers 23 heures.
Lever des premiers dès avant 7 heures. Chacun se lève à son gré, il n’est pas nécessaire de sonner le rappel.
Départ des tout derniers quelques minutes après 8 heures. 
»

mardi 7 mars 2017

Compte-rendu du 63e jour


D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les six personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Lundi 6 mars, Christophe(bénévole-dîner), Yves et Grégoire(bénévoles-nuit) ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Philippe & Rabah.

Joueurs de belote dans un café, 1952,
Daniel Sénélar (1925-2001), 
huile sur toile, Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts
Tout le monde était sur site vers 20h, sauf Philippe un peu fatigué qui nous rejoignit au début du dîner. Tous sont las de la pluie. Christophe nous avait concocté une soupe de lentilles du Berry parfaitement relevée, des paupiettes de dinde au lait de coco, curry, légumes et épices accompagnées de semoule, et, avec l’aide de son épouse - merci Pauline, un crumble pomme-ananas. L’ensemble fut très apprécié.

La conversation courut notamment sur le Berry, 2 des convives ayant vécu dans 2 villages du coin séparés par un lac - Aigurande vs Eguzon pour les spécialistes. Actualité oblige, la politique s’invita à table et fut l’objet d’un échange de positions affirmées pas tout à fait partagées. Alain N alla se coucher avant le dessert, Philippe rapidement après. Mohamed mena promptement la vaisselle et partit les rejoindre. Le reste des troupes, encore vif, enchaîna par une sympathique belote qui vit triompher l’équipe de Cédric, adroit à cet exercice. Christophe nous quitta vers 22h15, les feux s’éteignirent vers 22h30.
Nuit sans histoire.
Lever à partir de 7h en ordre dispersé - 7h40 pour le dernier, Alain N. Petit-déjeuner convivial, ménage d’usage - toilettes checkées juste avant de partir, départ à 8h00.
Restent moins d’1/2 plaquette de beurre, un comté, un peu de crumble et des gréssins.
Grégoire

Outre le fait que ma défaillance informatique et mon inhabileté en matière de doodle, qui m’avaient fait inscrire pour le dîner plutôt que pour la nuit, et bien qu’elles aient permis à Tancrède de libérer sa soirée déjà fort occupée, et par conséquent encore et d’autant plus reconnaissant à Pauline pour son excellent dessert qu’elle a dû faire à cause de cette confusion, outre que j’ai failli plomber la soirée en offensant Rabah quand j’ai dit que les propos de Monsieur Macron étaient irrecevables lorsqu’il a dit que la colonisation française était un crime contre l’humanité (nos blessure ne sont pas encore cicatrisées !), et surtout outre que Eguzon et Aigurande ne sont sûrement pas des «villages» dans le Berry de Christophe, Pauline et moi, mais de très grandes villes..., je n’ai rien à rajouter sinon que mes retrouvailles avec la belote après au moins quarante ans d’interruption furent un vrai bonheur !
Yves

lundi 6 mars 2017

Compte-rendu du 62e jour



D'un jour à l'autre, d'un bénévole à l'autre le lien se tisse avec les six personnes de la rue accueillies pour l'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés. 

Dimanche 5 mars, Mathilde et Hadrien (bénévoles-dîner), Paul et Pierre (bénévoles-nuit) ont accompagné Alain G, Alain N, Cédric, Mohammed, Philippe & Rabah.



Vue du chevet de l'église Saint-Germain-
des-Prés à Paris sous l'Empire, 1810,
John Claude Nattes (1765-1822), Aquatine,
40 x 30 cm, Château de Versailles.
"Ouverture des portes à 20h, dans les 5 minutes suivantes tous sont là sauf Rabah et Philippe. 

Ceux-ci n’arrivent qu’à 8h15 et 8h30, respectivement, Philippe arguant de sa présence à la Messe dans une paroisse du IXe.

Les lits sont préparés et la table mise avec la célérité de l’expérience acquise et tous dégustent avec délectation la tarte aux tomates craquante et goûteuse préparée par Hadrien, accompagnée d’une prodigieuse quantité de salades mélangées qui sont finalement englouties en totalité. Il s’ensuit que les convives consomment avec beaucoup de modération les fromages ainsi que le gâteau au chocolat qui clôt ce repas.

L’ambiance monte d’un cran lorsque Philippe nous fait profiter de l’appel du loup qu’il a eu l’occasion de lancer dans le cadre d’une pièce dans laquelle il jouait ce rôle, parallèlement à celui de clown, ce qui impliquait un rapide changement de nez rouge. Il se prête de bonne grâce aux taquineries de tous à ce sujet. Par la suite la discussion ne faiblit pas. Les téléphones portables permettent de revoir les scènes culte des films dans lesquels les dialogues sont de Michel Audiard. À ce propos la présence dans le quartier d’un metteur en scène connu est rappelée : il s’agit de Bertrand Blier, fils de Bernard Blier. Ces mêmes téléphones permettent de constater que les plus vieilles églises de Paris sont, ex-æquo, Saint Julien le Pauvre et Saint Germain des Prés. La question de la liberté d’expression et ses limites sont également évoquées (comme la veille semble-t-il). 


Pendant ces discussions la malentendance d’Alain G se fait sentir (il aime bien, à juste titre, savoir de quoi on parle). On note un début de participation et une plus grande attention aux débats d’Alain N, ainsi que les connaissances de Cédric et, également, de Rabah.
Coucher rapide de Philippe et Rabah, rangement assuré par Cédric, Mohammed, Alain G et même Alain N. Cédric prend une dernière tasse de café pour garantir qu’il ne se réveillera pas à 5h du matin. La nuit est tranquille. Mohammed va prendre son petit dèj à 5h, pensant qu’il est déjà 7h. Alain G tousse beaucoup, Alain N moins qu’avant.
Lever à 7 h, aidé par un vigoureux encouragement du Père Paul, et tous se lèvent à temps pour s’attabler ensemble (même Alain N qui décidément va mieux). Un premier groupe part à 7h50 et le reste à 8h.

Pierre"