Samedi 10 février, Anne-Marie, Alexandre, François et Pierre ont accompagné Moussa, Soro et Soulymane.
Cacaoyer, 1859,
K. F. W. Schmidt (1812- ?),
estampe, Paris,
Muséum national d’Histoire naturelle
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« À 20h Moussa et Soro sont là. Nouri aussi, mais c’est pour nous dire qu’il ne viendra pas ce soir car il attend un cousin. Il répond évasivement quant à sa présence la nuit prochaine. Souleymane arrive à 20 h 15 et après attente de l’arrivée éventuelle d’Omar et Philippe les grilles sont fermées à 20 h 30 (à noter que Nouri est toujours en face avec ses copains).
La table est mise rapidement et le repas débute avec un potage carotte/coco (c’est tendance…), suivi d’aiguillettes de poulet accompagnées d’une purée de légumes. C’est tout juste si nos accueillis s’abstiennent de saucer les deux plats tant ils les ont appréciés, au grand plaisir d’Alexandre (qui transmettra les remerciements à son épouse, l’auteure de l’œuvre) et d’Anne-Marie. Le dessert surprise est un Banofi, délicieux, à base de banane et mascarpone. Comme disent les américains c’est bon à se lécher les doigts. Il en reste juste un peu pour le lendemain.
La conversation est surtout animée par Soro avec lequel François partage ses souvenirs d’Afrique. On parle aussi de l’origine des prénoms tant africains qu’européens et c’est l’occasion de découvrir que la petite fille (car née il y a un mois et demi) d’Alexandre se prénomme Madeleine. D’une manière générale Moussa, fatigué, est particulièrement taciturne, Souleymane peu loquace et peut être mal en point (il se frotte le ventre avec grimace à plusieurs reprises) et Soro en pleine forme. Rangement rapide puis coucher tôt vers 22 h. Extinction des feux à 22 h 30. Nuit calme.
Le lendemain réveil à 7 h 30, petit déjeuner avec pain frais spécialement cherché par François et discussion beaucoup plus animée que la veille avec un Souleymane passionné de savoir ce que signifie le Brexit. À cette occasion il nous confie que la France est de loin le meilleur pays d’accueil puisque chacun, même démuni de tout, peut y recevoir des soins. Il nous dit aussi (et ceci explique cela) qu’il n’est intéressé par la conversation que si elle lui apporte quelque chose…La conversation porte aussi sur la culture de cacaoyers en Côte d’Ivoire, Soro nous montrant une belle photo de cet arbre.
Tout est nettoyé et rangé et nous partons à 8 h 40 avec une dernière vision de nos trois accueillis qui nous font de grands signes d’au revoir, cela fait chaud au cœur.
Il faut impérativement apporter du pain (3 baguettes) car il n’y en a plus du tout. D’une manière générale il faut vraiment récupérer tout ce qui reste d’un repas et qui n’est pas emporté par les accueillis car l’alternative ce sont des restes qui encombrent le frigo et finissent par être jetés, ce qui choque nos amis.»