mercredi 11 mars 2020

Compte-rendu du 66e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 8 mars, Ahmed, Bah, Daniel, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Laurent, Jeanne, Corinne et François.


Aspen Winter Jazz, 1967, Roy Lichtenstein (1923–1997)
Sérigraphie, 66 x 101,6 cm, NY, Museum of Modern Art
Une soirée Hiver Solidaire pas comme les autres puisque nous démarrons avec la belle messe de 18 h 30 où les bénévoles sont venus nombreux entourer ceux des accueillis qui sont dans l’assistance. Beau et touchant témoignage de Charles qui parle à chacun d’entre nous. 
La soirée se poursuit avec un concert de jazz vocal porté par un jeune et prodigieux trio de l’école Didier Lockwood - merci à Laurence de nous avoir offert ce beau moment. 
Le buffet dans le déambulatoire est copieux et bien garni. Laurent et sa fille Jeanne veillent à tout, les conversations vont bon train, deux jeunes femmes de passage, qui sont restées après la messe, demandent si c’est comme ça tous les dimanche, parce qu’elles trouvent ça drôlement bien, ici.
Petru, arrivé à 20 heures, est allé se coucher au plus vite. Roberto a attrapé le dernier morceau et le bis avant de participer aux agapes. Bah et Daniel présents depuis le début, se sont manifestement régalé du festin musical et amical. Samson, arrivé après 22 heures, préoccupé par ses soucis, n’a pas pu avaler une bouchée et a déjeuné sur le pouce ce matin avant de repartir travailler. 
Nuit un peu écourtée donc, avec son départ et celui de Petru vers 6 heures, puis petit déjeuner détendu malgré un réveil bougon de Daniel qui déplore les ronflements sonores de son voisin — qui s’était lui-même plaint la veille au soir des ronflements du sien. Sourires amusés dans l’assistance. François avait bien essayé, pourtant, de distribuer, la veille, des boules Quiès. Tout allait mieux après le café.