Jeudi 1er mars, Sabine, Anne, Olivier et Pierre ont accompagné Alain, Moussa, Soro, Soulymane et Umberto.
Le violon rouge, 1919,
Jean Pougny (1894-1956),
peinture à la colle sur papier marouflé sur toile,
146 x 115 cm,
Paris, Centre Pompidou, musée National d’Art moderne
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«Alors que le froid était un peu moins mordant pour ce premier jour de mars, nous nous sommes retrouvés peu après 8 heures autour d’une citronnade ; le dîner fut excellent avec une soupe marocaine au coriandre frais préparée par Sabine, une blanquette de veau mitonnée par Anne (Umberto s’est même resservi, ce qui semble-t-il n’est pas fréquent) et un gâteau aux noix qui a été apprécié par tous !
Le dîner nous a donné l’occasion d’échanger sur la météo que tous espèrent vite moins rigoureuse. Sabine nous a parlé des trésors de notre église et notamment de l’histoire des plaques de lave émaillée qui ornent la façade. La politique aussi a été abordée par Alain qui nous a expliqué pourquoi la stratégie et la communication de Macron allaient réussir à faire passer la réforme de la SNCF sans grève majeure (ça reste quand même à voir...).
Avant d’aller dormir, Umberto a pris le violon d’enfant qu’il a avec lui et nous a enchanté de trois morceaux très différents pour nous donner une petite idée de l’étendue de son répertoire : d’abord une variation brillante sur le thème de «l’hymne à l’amour» d’Édith Piaf, puis une petite pièce virtuose avec pizzicati venant de Cuba, pour finir par un morceau apaisé de Vivaldi.
Après une nuit très calme, le petit déjeuner a été animé : Alain se préparait à aider Soro dans ses démarches ; Suleyman, Soro et Alain ont discuté avec passion du prochain match du PSG contre le Real, Umberto nous a raconté ses souvenirs de concerts en Argentine où le réalisateur de télé ne le lâchait pas d’une semelle du fait de sa surprise de voir un black jouer dans un orchestre classique. Moussa est comme à son habitude resté très discret. Soro a fini le fromage blanc Calin sans se faire prier et nous avons vidé ensemble les restes qui séjournaient dans le frigo depuis quelques temps.
Chacun est reparti autour de 8 h, rasséréné par cette parenthèse roborative, paisible et solidaire, vers une journée qui, sans doute, le sera moins : mais c’est toujours ça de pris sur l’adversité...»