Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.
Lundi 17 février, Bah, Daniel, Dramane, Petru, Roberto et Samson ont été accueillis par Magali, Charles et Pierre.
Vers 20,heures sont déjà présents Bah, Daniel, Petru et Roberto, ainsi que Magali et Charles porteurs des nourritures terrestres de ce soir.
Basketteur, Tableau de laine huichol, bois, coton et laine, 300 x 300 cm, Marseille, musée d’Arts africains, océaniens, amérindiens |
La table est mise pour 12 puisque Damien et Virginie sont attendus avec les nouveaux accueillis. Ils sont tous là vers 20 h 30 et, les présentations faites, tous se mettent à table vers 20 h 45. La prière de Petru - qui se rallonge toujours un peu plus avec la litanie des noms ajoutés chaque jour - donne sens au repas qui va suivre. Un velouté plutôt carottes et tomates proposé par Charles, combiné aux deux grands plats de hachis Parmentier préparés par Magali - qui voit avec plaisir que tous se resservent - constitue l’essentiel de ce repas, du moins jusqu’au moment où apparaissent deux grands gâteaux apportés par Charles.
On pose des questions aux nouveaux ; l’une, interrogeant Dramane sur son pays d’origine, mène à cette jolie réponse: «Je suis un citoyen du monde». Ils connaissent déjà certains des accueillis, ce qui facilite l’intégration. Un des points les plus débattus est de déterminer le plat le plus goûté par les Africains. De l’avis de tous il s’agit du Ttchiké, un plat à base de semoule de manioc additionné de poisson frit ou de morceaux de thon et bien entendu fort assaisonné.
Après le départ de Damien et de Virginie la conversation tourne autour des sports préférés de chacun, avec Bah féru de basket puisqu’il soutient l’équipe féminine du Mali, championne d’Afrique du basket ball. Nombreux sont ceux qui s’intéresseront le lendemain au match PSG/ Dortmund.
Pendant ce temps Roberto entretient une conversation animée avec Pierre (qui n’en comprend réellement que la moitié) dans laquelle se mêlent des sujets politiques concernant le Vénézuela (il est partisan de Maduro mais aussi du pape François), l’économie mondiale, le Vatican et ses œuvres, son séjour en Italie. Roberto est sérieux, désireux d’apprendre le français et l’anglais et de trouver un travail, dans le nettoyage par exemple. Il montre sa carte de séjour italienne qui l’autorise à travailler dans ce pays et laisse une copie de son CV.
À 21 h 30 la table est débarassée et la vaisselle faite par presque tous. Les nouveaux se révèlent tout disposés à participer. Coucher et extinction des feux à 21 h 50.
Nuit alternant entre ronflements puissants et plages de silence serein. Lever un peu difficile pour la plupart mais l’horaire est respecté. Petit déjeuner calme autour d’une grande brioche donnée par la boulangerie. Départ général à 8 h 10.
Il n’y a plus du tout de pain. Il manque du Sopalin, des sacs poubelles et des jus de fruits (jus de raisin et pamplemousse seraient appréciés pour changer du jus d’orange). Il reste 1 seul paquet de café non entamé. Il reste un gros gâteau aux framboises qui peut et doit constituer le dessert du lendemain.
Enfin, des suggestions : faire un soir une raclette et prévoir une grosse brioche pour le petit dèj.