Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.
Vendredi 10 janvier, Ahmed, Daniel, Grégory, Julien et Krystof ont été accueillis par Jeanne, Laurent et Jean-Pierre.
Forêt tropicale, détail, 1905, Henri Rousseau (1844-1910)
huile sur toile, 200 x 118,5 cm, Reihen, Beyeler Foundation
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Tout le monde est au rendez-vous devant la grille de l’église avant 20 heures. L’ambiance est bonne et les bénévoles sont chaudement accueillis par les accueillis.
Kristof cependant titube un peu. Il ne dînera pas avec nous. Isolé, il a passé la soirée à regarder des vidéos sur son téléphone et n’aura pas aidé ni pour le ménage ni pour la vaisselle. Les autres accueillis sont particulièrement irrités, notamment Grégory et Julien. Un point avec Kristof est prévu.
Néanmoins le repas s’est très bien passé : soupe potiron, carotte et coriandre, casserole de poissons aux pommes de terre et épinard, puis riz au lait. Les échanges étaient denses ; nous avons discuté de cuisine et de gastronomie avec Grégory qui est un ancien cuisinier, du lanceur Ariane et de la forêt amazonienne avec Daniel qui est guyanais, de tajine avec Ahmed qui est marocain et de pleins d’autres sujets avec Julien.
Nos amis, très fatigués, éteignent les feux vers 21 h 30. Nuit calme mais très sonore (conseil aux futurs bénévoles nuits : prévoir impérativement des bouchons d’oreilles). Réveil à 7 heures. Le petit déjeuner est très animé autour des discussions sur les grèves, les attentats de 2015...
Malheureusement il est déjà 8 heures et nous devons partir.
J’ai été très touché par Grégory qui spontanément, après seulement une semaine, a annoncé que, quand sa situation personnelle ira mieux, il deviendra bénévole pour Hiver Solidaire.
Il y a suffisamment de fromage et beaucoup trop de pain déjà découpé et sec (utilisable cependant pour confectionner un diplomate ou du pain perdu). Prévoir trois baguettes seulement.