lundi 6 janvier 2020

Compte-rendu du 3e soir d'Hiver Solidaire 2020

D'un soir à l'autre, d'un bénévole à l'autre un lien se noue avec les personnes de la rue accueillies dans le cadre d'Hiver solidaire à Saint-Vincent-de-Paul. 
Le compte-rendu du matin, comme un passage de relais, témoigne chaque jour de ces moments partagés.

Dimanche 5 janvier, Ahmed, Daniel, Grégory, Julien et Krystof ont été accueillis par Claire, Vivian, Véronique et Raphaël.

SHOCK N°12 © Damien Peyret 
Tirage fine art encadré sous verre brisé 
80 cm X 100 cm Edition # 3, collections privées
Au menu : une soupe potiron-carottes-oignons, des lasagnes, du fromages et une galette des rois de chez Carton.

Sortie de messe très sympathique comme d’habitude, beaucoup de vœux et : - un trousseau de clés récupéré ainsi que du pain grâce à Roland qui est venu spécialement les apporter,
- une grande quantité de bougies, données par la famille Denis; nous en avons allumé trois, troisième jour d’Hiver Solidaire...,
- un curé qui, venu saluer accueillis et bénévoles, nous a fait le plaisir de partager la soirée avec nous.
La crypte est accueillante, bien chauffée, le nouveau frigo ainsi que l’installation judicieuse du « coin cuisine » améliorent encore le confort.
Très bon dîner préparé par Claire et Vivian : tous l’ont apprécié et ont « nettoyé » les plats, pourtant copieux. Ils sont affamés le soir.
Conversations fluides et amicales, Grégory nous apprend qu’il a été cuisinier pendant au moins 25 ans. Ahmed et Daniel disent qu’ils aiment eux aussi faire la cuisine.
Idée : et si on préparait avec eux le dîner prévu le 8 mars? Ils ont l’air d’accord, et le Père Paul aussi, si cela se fait au 17 rue Fénelon (s’il est bien prévu salle Flandrin).
Daniel, bavard, expose son point de vue sur la tolérance...
Julien, arrivé très en retard, mange rapidement et bavarde avec le Père Paul.
Nuit sans problème, réveil à 6 h 45 ; il faut bien ça pour que tout le monde émerge et soit prêt pour 8 heures.
Petit bémol : le ton est un peu monté ce matin entre Grégory et Julien, le premier reprochant au groupe de ne pas suffisamment se prendre en charge ; Julien l’a pris pour lui (pas faux...), n’a pas apprécié et a finalement fondu en larmes ; en fond : personne ne m’aime, personne m’aide.
J’ai parlé un moment avec lui ; il a retrouvé son calme et a même fait la vaisselle avec Grégory.
Donc pas vraiment de sujet mais j’ai senti que ça pouvait déraper rapidement.

Le fumeur, Findorff Dietrich (1722-1772),
huile sur bois, 22 x 17,5 cm,
Allemagne, Schwerin, Staatliches Museum,
Kunstsammlungen, Schlösser und Gärten 
Et damned !! Ce matin, Cécile, directrice de la maison des jeunes a senti en arrivant à 7 h 30 une odeur de cigarette près des toilettes. J’ai parlé hier soir à Daniel (qui avait fumé à l’intérieur la veille) lui rappelant qu’il pouvait faire une pause clope après le dîner et que je pouvais lui ouvrir dès 7 heures s’il le souhaitait. Je n’ai pas fait la même chose avec Kristof et je pense que ce serait plutôt lui qui aurait fumé ce matin. En tout cas, je n’ai rien vu, et rien senti : mea culpa...
Départ à 8 heures.
L’adorable Nathalie a apporté à 20 heures du beurre salé, et du jus d’orange ; un grand merci à elle aussi !
Voilà ! Les nuits sont certes un peu bruyantes mais la très bonne soirée que nous avons passée compense largement l’inconvénient « locomotive dans le salon ».